en piqué, blog à part
samedi 7 juin 2014
traitement des eaux à Juvignac (eau Tage, oh désespoir...!)
Par Igor Gourévitch le samedi 7 juin 2014, 19:52
mercredi 1 décembre 2010
En avant les zygomatiques....
Par Igor Gourévitch le mercredi 1 décembre 2010, 20:48
Après avoir écrit à quatre mains avec Pascal Bruckner un livre qui a fait date, Le Nouveau Désordre amoureux (éd. du Seuil, coll. Fiction et Cie, 1977), Alain Finkielkraut nous avait donné en 1979 dans la même collection du même éditeur un livre pétillant Ralentir : mots-valises ! qu'il avait repris et augmenté en 1981 dans le Petit fictionnaire illustré (en édition de poche au Seuil) Il en explique le principe dans sa préface. On procède en deux temps :
-
« fusionner deux termes afin que naisse un petit bâtard bizarre (puisqu'il ne se rencontre dans aucun dictionnaire....) et familier (puisqu'on reconnaît en lui la présence des deux mots d'origine) »
-
« chercher ensuite une définition à ce terme inédit. En mélangeant les significations des mots qui sont enfermés dans votre valise, vous ferez advenir un sentiment compliqué, une réticence impalpable, un animal chimérique, ou un concept fou.... »
Il ajoute « On peut s'intoxiquer aux mots-valises, et il y a, confessons-le, des risques élevés d'accoutumance. Comment retourner avec plaisir à l'ordre établi, quand vous avez vu s'estomper les frontières entre les vocables, et se recomposer sous vos yeux un trésor verbal fait de mélanges incongrus, criards, ou très doux. ».
Quelques exemples tirés de l'ouvrage de Finkielkraut, parmi plusieurs centaines :
cafardeux : couple qui s'ennuie
pédarogue : professeur aigri par l'indifférence de ses classes
constipassion : amour timide qui n'arrive pas à se déclarer
Un autre que j'avais commis à la fin des années 70 (du XXème siècle)
ovairedose : mourir d'amour
Le mot-valise n'est pas passé de mode et certains auteurs restent très actifs comme Alain Créhange ( Le pornithorynque est-il lustré ? Fage éd., 2010 et dont le site vaut la visite) qui a proposé un superbe mot-valise obtenu par le simple ajout d'une lettre :
émigraine : mal de tête venu d'ailleurs
On ira voir avec intérêt le site de cet auteur qui définit simplement le mot-valise comme un mot constitué par l'amalgame de la partie initiale d'un mot et de la partie finale d'un autre : ex. franglais. Il en fait remonter cette pratique à Lewis Caroll avec ses "portmanteau words"
Le mot-valise n'est pas forcément humoristique ou insolite. L'américain en fabrique couramment pour désigner de nouvelles notions ou pratiques : ainsi motel venant de la contraction de motor car et de hotel.
Il convient de distinguer le mot-valise de la contrepèterie qui opère par interversion de lettres ou de syllabes dans une phrase afin d'obtenir une autre phrase qui ait un autre sens, de préférence burlesque ou grivois. Le fait est, qu'avec la contrepèterie, on échappe rarement à la gauloiserie ou à la scatologie. On peut se lasser de sa pratique, c'est affaire d'état d'esprit, même s'il y a eu d'illustres prédécesseurs comme Rabelais avec son célèbre « femme folle à la messe ».
Autre distinction, les jeux sur les mots par distorsion phonétique, approximation et autres à peu près teintés d'un bon sens naïf en apparence comme le pratique, en l'assortissant de dessins, le collectif SUMOUPS (DePa dessinateur, Marco scénariste, Serge webmaster) très inventif en ce moment. Exemple de leur production (sans les dessins) qui se présentent avec un personnage central dessiné en situation à gros traits entouré de deux bulles qui contiennent à gauche le début d'une phrase ou une question et à droite sa suite ou la réponse :
Au Pôle nord, les prostituées/font du tapin à glace
Quand on va en vacances pour bronzer/Ce n'est en fait qu'un hâler-retour
Pour stimuler l'appétit sexuel/Il faut de bonnes recettes câlinaires
Le langage des signes n'est pas plus clair/Parce qu'on a des ampoules aux mains
On peut rapprocher cette forme d'humour, à base de fausses évidences, d'aphorismes sentencieusement détournés et d'ahurissement apparent, de celle pratiquée depuis 1983 par Philippe Geluck avec son personnage « Le Chat » et à ce courant de dessinateurs humoristes dont Charles M. Schulz est le plus célèbre représentant (Snoopy et les Peanuts, Charlie Brown....).
Petit rappel : si vous cliquez sur un mot ou un groupe de mots en rouge vous accédez au site Internet évoqué
mercredi 24 novembre 2010
Perdu de vue par mon percepteur
Par Igor Gourévitch le mercredi 24 novembre 2010, 16:30
lundi 1 février 2010
Chez VEOLIA Eau, ça baigne (suite)
Par Igor Gourévitch le lundi 1 février 2010, 17:35
Comme annoncé dans le précédent billet voici le texte de la lettre que j'ai adressée ce 31 janvier à mon conseiller clientèle à l'agence de Montpellier de VEOLIA Eau (j'ai retiré ici les références du courrier et le nom de ce conseiller).
Monsieur,
Par courrier du 28/12/2009, j'avais fait une demande de dégrèvement auprès de votre agence d'une partie du montant de ma facture correspondant à une surconsommation due à une fuite (pour 84 m³ sur un total de 127 m³ facturés) pour la partie liée aux frais de collecte et de traitement des eaux usées, soit 106,68 euros HT et 112,55 euros TTC dans la mesure où ce volume n'a pas été collecté, ni traité et a été absorbé par le sol un peu en aval du compteur.
Je viens de prendre connaissance de votre courrier daté du 20/01/2010 en réponse à cette demande. Vous m'accordez un avoir de 15,10 euros TTC sur une facture totale de 382,10 euros et me demandez de vous « adresser la somme de 367,00 euros dans les meilleurs délais », ce que je fais en joignant un chèque de ce montant à la présente. Je remarque que vous avez la délicatesse de me réclamer une somme ronde en euros sans vous et m'embarrasser de centimes.
J'observe que le dégrèvement accordé correspond aux frais de collecte et de traitement des eaux usées pour une surconsommation par fuite de 11, 27 m³ (au lieu de 84 m³) soit 13,4 % de ma demande que j'ai pris la peine de justifier en me référant à la consommation moyenne du second trimestre des années précédentes, ce qui est plus de l'ordre de l'aumône que du geste commercial.
Je suis confondu par votre générosité (je veux parler de VEOLIA Eau, pas de vous en personne bien sûr, SCA au capital de 2.207.287.340,98 euros inscrite au RCS de Paris sous le n° 572 025 526). Je frémis à l'idée que ce dégrèvement mette en péril les hauts salaires et autres avantages (retraites chapeaux, parachutes dorés ....) de vos dirigeants que le comité de rémunération du groupe leur consent. Je tremble en imaginant que les actionnaires verront leur dividende écorné par cette miroblante remise de 15,10 euros. J'espère aussi qu'il restera à VEOLIA Eau assez de liquidités (si on peut dire) pour assurer le versement de votre salaire et celui de vos collègues. J 'ajoute que cet épisode me rend beaucoup plus réceptif que je ne l'étais jusqu'à présent aux propositions de reprise par les collectivités territoriales de la gestion de la distribution de l'eau.
J'ai bien noté que vous restez à mon entière disposition et que vous me priez de croire en votre profond dévouement. Je me borne pour ma part à vous adresser plus simplement mes salutations en espérant que vous voudrez bien reconsidérer votre position à la lumière du présent courrier que je vais me faire un plaisir de publier dans mon blogue ( http://lebloguedigor.free.fr/ ).
M.-I. GOURÉVITCH
P.J. : un chèque de 367 euros à l'ordre de VEOLIA Eau tiré sur mon CCP
Chez VEOLIA Eau, ça baigne
Par Igor Gourévitch le lundi 1 février 2010, 17:28
Jusqu'il y a peu, je puis dire que pour ce qui est de mes relations avec VEOLIA Eau (qui gère la fourniture de l'eau potable à Montpellier) ça baignait.
J'ai constaté en novembre la présence d'une fuite en aval du compteur et j'ai pris les dispositions pour y remédier, ce qui fut fait le 11 décembre par une entreprise de plomberie. La facture d'eau du second semestre 2009 que je reçu peu après fut à la mesure de la fuite : consommation de 127 m³ au lieu de 43 m³ en moyenne pour la même période ces dernières années, soit une surconsommation due à la fuite de 84 m³.
Dans la mesure où ce volume perdu n'a pas fait l'objet d'une collecte et d'un traitement des eaux usées (postes qui sont facturés pour un peu plus de 44% du montant de la facture), j'ai demandé par courrier en date du 28 déc. 2009 à l'agence locale de VEOLIA Eau à Montpellier de m'accorder un dégrèvement que j'avais chiffré par une simple règle de trois à 106,68 euros HT, soit 112,55 euros TTC.
Une réponse signée de "mon" conseiller clientèle m'est parvenue il y a peu qui me gratifie d'un avoir de 15,10 euros (soit 13,4% du montant que j'avais demandé) et me demande de règler dans les meilleurs délais la somme de 367 euros.
On trouvera dans le billet suivant copie de ma réponse. Bonne lecture.
(à suivre)
lundi 22 décembre 2008
Reprenons le fil
Par Igor Gourévitch le lundi 22 décembre 2008, 16:04
Vous avez sans doute remarqué que depuis la fin des vacances en septembre, je n'ai assuré dans ce blogue que le service minimum, à savoir la pensée du mois, en matière de mise en ligne de billets. Ce n'est pas que la matière ni les idées eussent manquées, mais depuis mon retour de la diagonale qui m'a menée de Montpellier au Cotentin, je n'ai fait que courir après le temps, ça n'a été qu'un empilement d'urgences à règler ou d'activités, intéressantes certes, mais prenantes et génératrices de documents, brochures, dépliants.... qui sont venus s'ajouter à mon stock habituel et m'empêtrer un peu plus dans la paperasse. Sans compter une espèce de broncho-pharyngite tenace qui a duré plus de deux mois et demi, m'a en partie gâché le séjour à Turin à l'occasion du Salon international du goût organisé par Slow Food.
Promis juré, je vais essayer, paradoxalement, de profiter de la période dite des fêtes pour me recentrer sur moi-même et sur ces rangements et rédactions que je veux mener à bien, puisque les sollicitations en matière d'activités (dégustations, restaurants, expositions, balades, concerts, théâtre ...) se font plus rares et que je n'ai pas de grand repas de réveillon à préparer cette année. Tout juste le « service après-vente » en donnant les recettes du repas « Cuisiner blanc pour blanc manger » que j'ai réalisé sous forme d'une démonstration participative le 29 novembre dernier au Centre Lacordaire. C'est l'objet des billets qui suivent.
vendredi 18 avril 2008
Ils sont trop drôles à La Poste, si on peut dire
Par Igor Gourévitch le vendredi 18 avril 2008, 15:38
Depuis que la poste s'écrit avec un L et un P majuscules, il s'y passe de drôles de choses. Un petit exemple.
L'augmentation des tarifs postaux intervenue le 1er mars dernier était annoncée depuis plusieurs mois et on pouvait penser que le dépliant qui les résume serait disponible au jour dit dans les bureaux. Ayant à affranchir plusieurs envois de poids divers pour des destinations variées, je me suis donc rendu en ce début d'avril dans mon bureau habituel baptisé « Montpellier La Justice » pour demander à la préposée ledit dépliant. Elle me répond qu'elle n'en a qu'un pour elle, sous forme d'une photocopie, et qu'au demeurant les nouveaux tarifs sont affichés près de la machine à affranchir dont il me suffit de faire usage. Je lui fait observer que j'ai pour habitude, pour honorer mes correspondant(e)s, d'utiliser de beaux timbres, dits de collection, dont je possède tout un assortiment pour affranchir mon courrier et que ladite machine ne délivre pas de telles figurines. Donc, je pèse mes envois chez moi, je me réfère au tarif et je colle les timbres nécessaires pour arriver au montant voulu. Je me vois mal faire un premier passage par le bureau de poste avec mes envois pour les peser et déterminer le prix de l'affranchissement, puis retourner chez moi pour rassembler les timbres nécessaires et revenir poster les plis. Je réussis à la convaincre de me faire une photocopie des nouveaux tarifs (non disponibles sous forme d'un dépliant plus d'un mois après leur entrée en vigueur...) et l'en remercie.
Quelques jours plus tard j'ai besoin de faire un envoi à l'étranger et je m'aperçois que les tarifs correspondants ne figurent pas dans la photocopie dont je dispose. Je retourne au bureau de poste pour réclamer cette partie. Devant l'attente importante aux guichets, je m'adresse au marchand du temple, je veux dire par là le préposé qui tient le stand aux fournitures diverses, très peu postales, qui tient une place importante dans le bureau récemment réaménagé : sacoche en toile, sacs bourses à musique, livres de photos (les chiens en 1001 photos, les chats en 1001 photos, les bébés animaux en 1001 photos ....), porte clefs, jouets en bois (wooden theatre), albums pour enfants, voiture en modèle réduit (Kangoo jaune La poste), livres de recettes et de tourisme (Provence, Camargue), carnets à spirale, cartes diverses (fleurs, coeurs, oiseaux, chats, pour fêtes, pour anniversaire, pour naissance ....), livres divers (1500 gestes et astuces), lingettes microfibre (pour nettoyer toutes les surfaces délicates : lunettes, CD/DVD, écrans de TV et d'ordinateur, objectifs photos)...tous gadgets et pacotille destinés à faire du chiffre d'affaires dans l'optique d'une diversification des ressources de la Poste face à la concurrence qui se précise sur ses métiers traditionnels. Il y manque de la confiserie et des strings, mais cela ne saurait tarder.
On ne s'étonnera pas qu'un article récent du Monde (supplément Économie daté du mercredi 16 avril 2008) avait pour titre "La Poste, du guichet à la tête de gondole". Citation : "Pour affronter la perte du dernier de ses monopoles, l'acheminement du courrier de moins de 50 g, à compter du 1er janvier 2011, l'entreprise publique a engagé une politique de diversification des produits et des services vendus dans ses bureaux, en sus des services postaux traditionnels. Son objectif est d'augmenter ses revenus dans un contexte de baisse des volumes de courrier échangés entre les individus en raison du développement d'Internet .... Grâce à cette diversification, La Poste s'est fixé pour objectif d'augmenter "le panier moyen du client de 10%, pour le porter à 5 euros par client à l'horizon 2010".". Pourquoi pas ? mais à condition de ne pas oublier le métier de base dont la fourniture sous une forme commode des tarifs postaux est une pierre de touche.
Je réexplique mon affaire au bonhomme (voir ci-dessus) lequel me dit, aussi sec, que je n'ai qu'à aller sur Internet pour trouver les tarifs que je souhaite. Une franche explication s'ensuit au cours de laquelle il me fait savoir que de toute façon ce n'est avec l'envoi du courrier que la Poste fait son chiffre. Il accepte finalement, à titre exceptionnel, de me faire une photocopie de la partie des tarifs qui me manquait en me faisant remarquer qu'il ne me la fait pas payer ! Je repars sans lui faire la bise.
Ils sont trop drôles à La Poste....
jeudi 27 mars 2008
Le monde selon Monsanto
Par Igor Gourévitch le jeudi 27 mars 2008, 21:37
Le documentaire de Marie-Monique Robin diffusé sur Arte le 11 mars 2008 a fortement impressionné ceux qui l'ont regardé ainsi que ceux qui ne l'ont pas vu.
Le slogan en vogue est maintenant :
Monsanto, non
Ma santé, oui
lundi 3 septembre 2007
À la Foir'Fouille : photo de la merdouille
Par Igor Gourévitch le lundi 3 septembre 2007, 17:45
Dans mon billet du 14 août, je vous faisais part de l'écroulement progressif de l'abri de toile, pompeusement baptisé "barnum", que j'avais acheté à la Foir'Fouille pour procurer de l'ombre à ma tire. Voici une photo : pour un barnum c'est un barnum. Voilà ce que c'est que de tirer les prix vers le bas sans considération de qualité.
mardi 14 août 2007
À la Foir'Fouille, ils vous fourguent de la merdouille
Par Igor Gourévitch le mardi 14 août 2007, 15:35
Dans notre beau midi (que le monde entier nous envie) il n'est pas question de laisser sa voiture en plein cagnard quand on la gare près de chez soi. Comme mon allée manque de grands arbres sous l'ombre protectrice desquels se placer, j'ai pris l'habitude de monter chaque année le printemps venu un abri de toile de 3 à 4 m sur 3 m. J'en avais un, acheté il y a trois quatre ans en promo dans une grandes surface, et il avait supporté le grand soleil, le vent, la pluie, les démontages et remontages même s'il avait fallu renforcer certaines attaches et faire usage d'adhésif pour consolider des emboîtages. Il a fini cependant par rendre l'âme, si on peut parler comme le poète d'un tel objet, au niveau d'une pièce de jonction en plastique et je me suis mis en quête d'un nouvel abri.
Je pensais en trouver en promo dans une grande surface. Je prospecte un peu et je me rends compte que le type d'abri que je recherche n'est plus trop à la mode, les modèles sont plus grands ou plus petits, plus sophistiqués ou plus simplistes et que je ne vais pas retrouver facilement un remplaçant similaire à celui que j'avais. Sur la foi d'un prospectus déposé dans ma boîte à lettres, je finis par aller à la Foir'fouille de la route de Nîmes où, dans le désordre bien connu de ce genre d'établissement, je recherche l'abri qui semble correspondre à mes besoins. Manque de pot y en a plus car mon prospectus est celui de la quinzaine précédente mais il y aurait un modèle presqu'équivalent mais un peu plus cher cette quinzaine, sauf que quand on le cherche le lot est épuisé (ah! Si vous étiez venu hier mon bon Monsieur) mais il se pourrait qu'il y en ait à l'autre Foir'Fouile, celle de la route de Toulouse.
Une nuit de repos pour récupérer des fatigues de l'expédition et je me pointe le lendemain matin au lieu indiqué. Aidé par le gérant je trouve le lot de que, dans ma simplicité, j'appelai un abri en toile ou une tente ou un dai ou une pergola et qu'on doit désigner maintenant par le nom de barnum. Allons y pour un barnum. Je vérifie que les dimensions correspondent bien à la place dont je dispose et je dois me contenter de l'image plutôt flatteuse du dispositif qui figure sur l'emballage pour me faire une idée de ce que je vais acheter (pas de modèle monté en démonstration, pas de possibilité d'ouvrir le paquet pour examiner la solidité des tubes, l'épaisseur de la toile et autres qualités). Je paye et j'emporte le paquet.
Rien à redire pour le montage, la notice consiste en dessins montrant dans quel ordre les tubes numérotés doivent être emboîtés et clipsés. Aidé par mon apprenti jardinier, je parviens en une petite heure à dresser le barnum. Je renforce par des piquets de tente qui me restent du dai précédent les fixations des embases et des haubans. Les tubes me paraissent assez grêles aussi bien pour leur diamètre que pour l'épaisseur du métal. Une fois monté l'ensemble est presqu'aussi joli à voir que sur la photo du paquet et, s'il me paraît un peu fragile, je me dis que quelquefois la souplesse d'un bâtiment lui permet de mieux résister aux rafales que des constructions plus lourdes et plus rigides et puis que nous sommes à Montpellier et pas dans les Caraïbes en zone de cyclone tropicaux.
La première semaine qui suit semble confirmer ce point de vue, vents légers ou moyens et le barnum oscille souplement, grâcieusement même, dans l'air. En deuxième semaine, le vent force un peu plus et le frêle édifice prend un air penché, je me rassure en pensant que la tour de Pise a le même air et que ça fait longtemps que ça dure. Une nuit les rafales se font plus fortes et au matin je constate qu'un des longs tubes horizontaux a flambé (1) et s'est plié. Ayant conservé les tubes plus solides de la pergola précédente, j'entreprends de redresser le tube plié et je le consolide par une attelle faite d'un de ces tubes de réserve que je fixe par de l'adhésif. Je procède à la même opération sur l'autre long tube homologue, je redresse l'ensemble de l'ossature et l'arrime par du fil de fer aux branches des arbres proches. Je pense que je suis tranquille pour la saison.
En troisième semaine une tramontane soutenue s'établit et un matin je retrouve le barnum sens dessus dessous. Je prends quelques photos (à venir) pour la postérité et je profite d'une accalmie pour redresser chaque tube plié, le consolider par une attelle et remettre les appuis en place. J'ai le sentiment que le barnum ainsi consolidé (et qui a doublé de poids) devrait résister aux rafales d'une tramontane certes un peu forte mais relativement commune ici. En revanche, il devient indémontable car les tubes principaux de l'ossature sont tous doublés par d'autres tubes fixés par de l'adhésif. Je pense que pour l'automne et l'hiver je vais laisser en place l'ossature de tubes et enlever la toile que je remettrai en place au printemps suivant si elle résiste jusqu'à la fin de l'été. Comme l'indique le titre de ce billet Foir'Fouille rime bien avec merdouille (2). Ce que c'est que de tirer toujours plus les prix vers le bas, en important massivement de pays où la qualité (même minimale) n'est pas le souci premier des fabricants.
- flambé au sens mécanique (flambage)
- j'ai idée que la commission d'enquête qui recherche les raisons de l'écroulement du pont autoroutier de Minneapolis ferait bien de vérifier si ce n'est pas la Foir'Fouille qui l'a vendu
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