Le Blogue d'Igor

"Heureux ceux qui se regardent avec humour car ils n'ont pas fini de rigoler ..." Lao Tseu

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vendredi 13 mars 2015

Avec dans le rôle titre........

Réentendu hier soir sur France Musique Carmen en direct du MET avec dans le rôle titre..... C’était très bien.
 
Cela aurait pu être la Traviata, la Bohème, Tosca, Don Giovanni, le Barbier de Séville, Lucia de l’amère mort, Boris Godounov...... avec dans le rôle titre......, magnifiques ouvrages d’un répertoire d’une cinquantaine de titres qui tournent inlassablement, comme la lune autour de la terre et la terre autour du soleil, dans les opéras du monde entier.
 
Dans une vie de mélomane on a ainsi l’occasion de voir/revoir/entendre/réentendre ces

œuvres entre 20 et 50 fois, sans compter les extraits ou certains airs qui passent en boucle dans toutes les émissions d’un bout à l’autre de l’année.

 
Aussi une émission comme “Sacrée musique” de ce matin, que je vous ai signalée dans un message, apporte une bouffée d’airs frais au sens propre du terme, à preuve les notices ci-dessous concernant les compositrices convoquées ce matin :
 
Née dans une famille aisée de Milan, Chiara Margarita Cozzolani prononça ses vœux en 1620 et publia en 1640 et 1650, 4 collections d’œuvres sacrées. Plus tard, elle devint prieure puis abbesse de ce monastère. Des récits de voyageurs « les  guides touristiques » du 18ème siècle attestent de la grande réputation des chanteuses de Sainte-Radegonde ...
 
Lucrezia Orsina Vizzana, fut la seule religieuse-compositrice de Bologne à avoir publié en 1623 un recueil de motets dédicacé aux religieuses de son couvent ...
 
Hommage aux compositrices du Seicento italien, à leur rage de créer par delà les conventions sociales, la voix lumineuse de María Cristina Kiehr, la virtuosité du Concerto Soave de Jean-Marc Aymes font d'Il Canto delle Dame un moment de pur plaisir, de bouillonnement musical intense aux sources de la musique moderne ...
 
Hommage à l’organiste-compositrice Jeanne Demessieux, dont a commémoré en 2011 les 90 ans de la naissance, est une grande organiste et compositrice française. Née à Montpellier, elle étudia le piano au conservatoire de cette ville, ses petites camarades l’appelant affectueusement « Jeannette ». Elle posa également ses doigts pour la première fois sur le Cavaillé-Coll de l’église Saint-Matthieu, alors tout juste âgée de 10 ans ...
Rolande Falcinelli naquit à Paris le 18 février 1920, première musicienne d’une famille de peintres, elle commença à jouer du piano et du violon. Ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (solfège, harmonie, contrepoint, fugue, accompagnement au piano, composition) se soldèrent par une moisson de Premiers Prix...
 
Alors n’hésitez pas, connectez-vous à http://www.francemusique.fr/programmes et allez cliquez sur réécoute ou podcast... En prime vous entendrez aussi des compositrices mieux connues comme Mel Bonis, Barbara Strozzi ou Lili Boulanger.


dimanche 15 juillet 2012

La pensée de juillet 2012

Vous ne m'en voudrez pas, j'espère, pour le retard à mettre en ligne la pensée de ce mois : voyage gastronomique au Pays basque fin juin et début juillet puis festival de Radio-France et Mplier LR ont fait plus que m'occuper. La citation sera donc musicale. En écoutant France Musique il y a deux jours, j'ai eu vent de la parution en français .... en 1927 d'un recueil des chroniques que le poète Heinrich Heine, exilé volontaire à Paris pendant de nombreuses années et qui y est enterré, a rédigées pour l'Allgemeine Zeitung d'Augsburg.

 

Parfaitement immergé dans la vie culturelle de notre capitale, amis de nombreux écrivains, peintres et musiciens, il était un partisan et un ami de notre Hector national, à savoir Berlioz. Dans ses souvenirs plutôt désopilants de la création de la Symphonie fantastique Il en a livré un portrait décoiffant où la vision romantique de l'amour fou que Berlioz portait à Harriet Smithson est un peu écornée au nom de l'humour dont Heine ne manquait pas. Citation en anglais (d'après l'original en allemand dont je ne dispose pas) dont je vous propose mon adaptation améliorée avec l'aide de l'ami Bernard M. qui a bien voulu me faire part de ses suggestions.

"It is a shame he has had his hair cut. I will always remember him the way I saw him for the first time, six years ago, with his antediluvian hair style, his hair standing on end, over his forehead like a forest growing on the edge of a steep cliff. The setting was the Conservatory of Music, during a performance of a great symphony by him. . . . The best part of the work was a Witches’ Sabbath, in which the Devil said Mass and Catholic church music was parodied with the most terrifying, bloodiest foolery. It is a farce in which all the secret serpents that we carry in our hearts come gladly hissing up to the surface. The fellow sitting next to me, a talkative young man, pointed out to me the composer, who was sitting at the far end of the concert hall in a corner of the orchestra, playing the timpani. For the timpani is his instrument. "Do you see there in the stage-box," my neighbor said to me, "that fat Englishwoman? That is Miss Smithson; Monsieur Berlioz has been madly in love with her for three years, and it is this passion we have to thank for the symphony we are now hearing." And in fact, Miss Smithson, the famous actress from Covent Garden, was sitting in the stage-box. Berlioz kept looking directly at her, and every time their gazes met, he would pound away on his drum as if possessed. Miss Smithson has since become Madame Berlioz, and her husband has gotten his hair cut. When I heard the Symphony once again at the Conservatory this past winter, Berlioz was sitting there again as the timpanist in the back of the orchestra, the fat Englishwoman was again sitting in the stage-box, their gazes met once again . . . but this time he no longer beat the drum so furiously."

Source: Heinrich Heine, "Über die französische Bühne" (1837). Transl. MEB

 

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« C'est une honte qu'il se soit fait couper les cheveux. Je me souviendrai toujours de l'allure qu'il avait quand je le vis pour la première fois, il y a six ans, avec son style capillaire antédiluvien, sa chevelure hérissée au-dessus de son front, comme une forêt poussant sur le bord d'une falaise escarpée. Cela se passait au Conservatoire de musique pendant une exécution de sa grande symphonie....La meilleure partie de l'œuvre était le Sabbat des sorcières dans lequel le Démon dit la messe et où la musique de l'Eglise catholique est parodiée avec la plus terrifiante et sanglante bouffonnerie. C'est une farce où tous les serpents cachés en nos cœurs sortent en sifflant joyeusement à la surface. Mon voisin, un jeune homme bavard, me désigna le compositeur qui était assis à l'autre bout de la salle de concert faisant office de timbalier au sein de l'orchestre. Car les timbales sont son instrument de prédilection. « Voyez-vous là à l'avant-scène » me dit mon voisin « cette grosse Anglaise ? C'est Miss Smithson ; Monsieur Berlioz en est follement amoureux depuis trois ans et c'est à cette passion que nous sommes redevables de la symphonie que nous écoutons en ce moment ». Effectivement, Miss Smithson, la célèbre actrice de Covent Garden, était assise à l'avant-scène. Berlioz ne cessait de la dévisager et, chaque fois que leurs regards se rencontraient, il tapait sur les peaux comme un possédé. Depuis, Miss Smithson est devenue Madame Berlioz et son mari s'est fait couper les cheveux. Lorsque j'ai entendu de nouveau la Symphonie au Conservatoire l'hiver dernier, Berlioz était encore assis aux timbales au fond de l'orchestre, la grosse Anglaise était encore assise à l'avant-scène, leurs regards se rencontraient encore..... mais, cette fois, il ne tapait aussi furieusement sur les peaux »

samedi 19 avril 2008

mon agenda en mai, juin et juillet

Agenda gourmand chargé en mai juin juillet pour les gourmets et oenophiles et encore plus avec la musique, la danse, le théâtre et les expositions (car la saison des festivaux approche). Je ne compte pas le programme des dégustations avec Épicuvin que vous trouverez dans le site du club
ni les Estivales qui devraient avoir lieu sur l'Esplanade tous les vendredis de juillet et d'août avec leur panorama renouvelé de semaine en semaine d'excellents vignerons de la région.

Dimanche 4 mai : trois producteurs du Pic Saint-Loup vous accueillent, vous allez de l'un à l'autre dans l'ordre que vous voulez en commençant à 10h, portes ouvertes, pique-nique et dégustations au programme ; ça s'appelle les Champêtres du Pic et ça se passe à Lauret (Mas Thélème), à Valflaunès (Mas Gourdou) et à Saint-Mathieu-de-Tréviers (domaine de la Vieille) dans la bonne humeur et pour un prix modique ; inscription et renseignement à mas.theleme@orange.fr

Samedi 17 mai : avec Slow Food sortie chèvres du Rove, légumes bio et pique-nique du côté de Saint-Martin-de-Londres, de Causse-de-la-Selle et de Saint-Étienne-d'Issensac ; c'est juste pour en parler car c'est complet pour cette fois, mais on la refera (voir le programme).
 
Du 17 au 18 mai : Nuit des musées

Dimanche 18 mai : Sentiers gourmands de la Clape ; on ne présente plus cette balade gastronomique dans les vignes dont c'est la 5ème édition (oh ! les paysages oh ! les petits plats du menu gastronomique en 6 étapes oh ! les vins des producteurs de La Clape dégustés à chaque étape) ; pour en savoir plus et s'inscrire voir le site

Samedi 7 juin et dimanche 8 juin : Vignes buissonnières du Pic Saint-Loup, le modèle même de la balade gastronomique dans les vignes qui a inspiré les autres manifestations analogues ; il faut y être allé une fois au moins (de toute façon on ne peut pas y revenir chaque année car priorité est donnée à ceux qui ont été refusés les années précédentes) , seul bémol l'affluence pourtant canalisée par une organisation exemplaire ; pour en savoir et vous inscrire syndicat des vignerons du Pic Saint-Loup 04 67 55 97 47

Du 5 juin au 30 juin : le Printemps des Comédiens avec sa mosaïque de spectacles de tous genres et souvent déambulatoires: théâtre, cirque, acrobates, marionnettes ; pour en savoir plus et réserver aller dans le site

Du 13 juin au 28 septembre : Rétrospective Gustave Courbet au musée Fabre, exposition d'envergure internationale réalisée avec la participation du musée d'Orsay, de la RMN et du Metropolitan Museum of Art de New York qui a récemment drainée les foules au Grand Palais à Paris
Samedi 14 juin : sortie avec Slow Food autour de l'étang de Thau, le programme sera annoncé dans le site

Du 22 juin au 5 juillet
: Montpellier danse, un festival de niveau international proposant un panorama des tendances actuelles de la danse ; pour en savoir plus et réserver aller dans le site
 
Samedi 5 juillet : une journée porte ouverte et une fête de la tomate avec Slow Food chez un producteur proche de Montpellier (détails à venir : voir le site)

Samedi 5 juillet : Circulade vigneronne en Terrasses du Larzac ; 6 étapes à partir de 17h dans et autour de Saint-Guilhem-du-Désert, paysage, vins et petits plats ; pour s'inscrire Syndicat AOC Coteaux du Languedoc 04 67 06 04 44

Dimanche 6 juillet : 3ème Festival gastronomique méditerranéen dans le magnifique village de Saint-Jean-de-Buèges ; certains des meilleurs cuisiniers de la région se transforment en traiteurs et vous offre des plats en portion dégustation à prix modique le midi et le soir, les vignerons du coin sont là aussi avec leurs vins au verre ; un petit marché et des animations (concours de jeunes chefs) complètent le programme ; contact au 04 67 73 10 64 (mairie de SJdB) ou au 04 67 55 09 59 (syndicat d'initiative)

Du 14 au 31 juillet : Festival de Radio France et de Montpellier Languedoc Roussillon ; sa profusion d'extraordinaires concerts, gratuits pour la plupart, un bain de musique dans lequel je m'immerge chaque année ; programme détaillé dans le site 

Samedi 19 juillet
: Nocturne vigneronne de Pézenas ; 6 étapes à partir de 18 h pour déambuler en ville verre à la main dans des lieux inattendus et accueillants ; s'inscrire à l'Office de tourisme 04 67 98 36 40 

mercredi 11 juillet 2007

Papier à musique

À partir de ce mercredi 11 juillet et pendant deux semaines et demi, jusqu'au samedi 28 juillet donc, ma vie sera réglé comme papier à musique. Car Il commence, Il a commencé. Qui Il ? Eh bien, Lui, Sa Majesté le festival de Radio France et de Montpellier Languedoc-Roussillon, 23ème édition.

Au fil des ans, je deviens de plus en plus assidu, si c'est possible. Ma vie tourne pendant sa durée autour du festival et je me garderais bien de quitter Montpellier pendant sa durée. J'active mon forfait Tam (i.e. le titre de transport qui me permet de faire autant de voyages en tram ou en bus que je le souhaite), je repère un lieu propice où laisser ma voiture près d'une station de tram et je vais deux à trois fois par jours au Corum et autres lieux où on donne les concerts.

Le début de matinée est pour le jardin (arrosage et petit entretien), pour le minimum de gestion nécessaire, quelques courses pour la subsistance et je file en fin de matinée pour le concert (gratuit) des jeunes solistes de 12h30 pour lequel il faut arriver entre 11h30 et midi selon le type de concert (la flûte attire moins que le piano...). Retour à la maison vers 14h, collation, sieste, quelques rangements et c'est reparti vers 17h15 pour être en temps voulu pour le concert (gratuit) de 18h : musique de chambre en début de festival, puis un cycle de piano sur le thème des grandes transcriptions et enfin un cycle de musique électro-acoustique du GRM. Si vous me dites comment caser dans ce programme le film de 15h présenté par la Sacem (excellente programmation de films sur la musique ou des compositeurs), je vous paye une tournée.

En soirée, j'ai choisi d'aller aux seuls concerts où sont données des oeuvres lyriques, soit au total cinq fois. Il me reste donc des soirées libres pour aller aux Estivales du vendredi soir sur l'Esplanade (présentation et dégustation des vins des vignerons de la région, musique et tapas) et aller faire un tour au restaurant ou faire des grillades et autres plats d'été chez moi, faites donc signe. Possible aussi de se laisser tenter par un concert de jazz à l'amphi d'O dans le parc du château d'O, c'est le soir à 22h et les nuits sont douces s'il n'y a pas de tramontane.

jeudi 24 mai 2007

Délices sonores à l'Atelier sur France Musique

Avant que la grille d'été ne bouscule les programmes (à moins que ça ne soit le contraire), profitez encore pour quelques semaines de trois délicieuses émissions, au ton personnel, fines et profondes à la fois, qui passent dans le cadre de l'Atelier de France Musique. Tous les jours de semaine, du lundi au vendredi, ledit Atelier propose entre 13h05 et 15h une série de trois émissions d'une quarantaine de minutes chacune. Selon les jours les émissions sont différentes et elles reviennent chaque semaine le même jour avec le même animateur-producteur.

Dans mon billet du 1er janvier 2007 (à relire, juste un clic) je vous avais déjà signalé Notes du traducteur par Philippe Cassard qui passe le vendredi de 14h20 à 15h, analyse et interprétation par un pianiste subtil et inspiré.

Dans mon billet du 4 février 2007 (clic pour le retrouver), je vous avais parlé des Apprentis du Bien-Nourri par Jérôme Pernoo ; le violoncelliste virtuose se met à l'écoute des jeunes et très jeunes en stage au Moulin du Bien-Nourri près de Châtellerault et les aide à exprimer ce qu'il ressentent en créant une connivence remarquable ; son émission est diffusée le mercredi de 13h05 à 13h40.

Il me reste à vous signaler l'émission de Gérard Pesson, Boudoirs & autres, qu'on peut entendre le lundi de 13h05 à 13h40. Cette émission est la tentative d’un atelier de la digression : comment, sur un fil, passer, par les lettres, les souvenirs, les titres, les dédicaces et les coïncidences, d’une musique, d’une sensation à l’autre. Par le moyen de listes, de lexiques, de jeux, de narrations, d’autobiographies, des histoires de musique se constituent et tentent d’inventer, par la forme brève, un autre art de l’écoute. Cela pétille d'intelligence et c'est un luxe de nos jours dans les médias.

dimanche 4 février 2007

Les apprentis du Moulin du Bien-Nourri

Le titre de cette émission qui passe tous les mercredis sur France Musique après les infos de 13h est gourmand et l'émission est délicieuse mais pas anodine. Soliste de haut vol, Jérôme Pernoo qui anime le stage procède avec douceur et humour mais aussi avec persévérance. C'est une véritable maïeutique qu'il déploie pour notre plus grand plaisir. Voici ci-dessous la présentation qu'en donne France Musique dans son site, on ira aussi voir avec intérêt le blog du Moulin.

Pendant quarante minutes, les auditeurs de France Musique sont invités à participer à un stage au Moulin du Bien-Nourri (Châtellerault). Dans ces week-end de travail, Jérôme Pernoo, violoncelliste, tente d’expliquer aux jeunes musiciens comment exprimer leur monde intérieur au travers de la musique. Les auditeurs sont alors témoins des tâtonnements, des doutes et des illuminations qui constituent le parcours d’un étudiant un tant soit peu « chercheur »…

Tournée comme un reportage, l’émission « donne à voir » ce lieu merveilleux dans lequel se cloître tous les mois une dizaine d’élèves de tous âges pour approfondir leur art.

Cours collectifs, cours individuels, commentaires du professeur, séances de travail, déjeuners et dîners enjoués, soirées improvisées : rien n’échappe à l’auditeur de ces moments de vie qui dépassent de loin l’enseignement d’une pratique instrumentale.

Au cours des émissions, on pourra suivre l’évolution des élèves, comprendre leurs questionnements, assister à leur développement artistique. La « personnification » des élèves incite l’auditeur à suivre semaine après semaine, comme dans un feuilleton, les progrès de chacun.

Jérôme Pernoo, par ses commentaires destinés spécialement aux auditeurs, ne cachera pas ses états d’âme, ses doutes et ses fiertés de « professeur-amateur » comme il aime à se qualifier.

L’émission s’adresse à tous les publics et ne requiert aucune connaissance théorique de la musique pour suivre les cours proposés.