Le Blogue d'Igor

"Heureux ceux qui se regardent avec humour car ils n'ont pas fini de rigoler ..." Lao Tseu

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mercredi 6 avril 2011

Parfois, c'est à se demander si ..... (2)

Parfois, c'est à se demander si ça vaut le coup d'aller au restaurant pour faire un grand et magnifique repas. Récemment, par deux fois, j'ai participé (et un peu contribué) à des repas que je n'hésite pas à qualifier d'exceptionnels par la qualité des plats, l'harmonie de leur succession, l'accord avec les vins (pas nécessairement les plus prestigieux mais les mieux assortis), l'élégance du cadre et de la mise de table, l'entente entre les convives. Deuxième récit en images et quelques mots. On était le 20 mars 2011.

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Prise de mousse pour commencer : champagne Louis Roederer, cuvée Brut premier avec de fines tranches de viande séchée parfumée à la truffe

 

 

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Suit une mise en bouche aux parfums d'Italie : fenouil émincé, quelques gouttes de vinaigre balsamique Dodi, huile d'olive, lamelles de parmesan, fèves fraîches et une asperge sauvage auquel nous associons un sauvignon de Touraine, cuvée Silice 2005, d'un vigneron atypique, Jacques Sallé, installé dans le Cher, près de Quincy, fruité et minéral où le terroir gomme l'aspect variétal du sauvignon

 

 

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Arrive une magnifique assiette : brochette de saint-jacques et crevettes sur un miroir de gelée d'agrumes avec des huitiers d'orange et de pamplemousse. Elle sera accompagnée par rien moins qu'un grand condrieu, Les Chaillées de l'Enfer, 2007, du domaine Georges Vernay dont les arômes de fruits mûrs et la finesse feront merveille

 

 

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Nous poursuivons par un risotto à la truffe et au pecorino présenté (turlututu chapeau pointu) en forme de cône qui trouve du répondant avec la cuvée Chante Alouette de Chapoutier, 2004, Hermitage blanc, très ample, arômes de fruits confits, de cire et de miel, une expression grandiose de la marsanne

 

 

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Le moment est venu d'une petite pause pour les papilles sous la forme d'un trou .... chinois, ce que la fraîcheur d'un sorbet de mangue à l'alcool de riz (de Mei Kuei Lu Chiew), aromatisé aux pétales de rose, assurera au mieux

 

 

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Nous voici disponibles pour accueillir les riches saveurs d'un foie gras et de mangue poêlés qui se marient avec les subtils arômes et la légère acidité d'un Chambolle Musigny, cuvée Vieilles vignes 2006, du domaine Marchand Frères

 

 

 

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Il nous reste un peu de place pour nous intéresser de près à une assiette où sont disposés des toasts à la crème d'artichaut à la truffe d'été, du mesclun assaisonné au vinaigre truffé, quelques pommes de terre rattes et un brie truffé qui vont dialoguer avec le Fleurie du domaine de Vissoux (Pierre-Marie Chermette), cuvée Poncié 2008, croquant et tout en fruit

 

 

 

 

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Est-ce par pure gourmandise que nous avons fait un sort au dessert tout en fraîcheur et légèreté (sorbet de framboise, coulis de fruits rouges, macaron à la pistache) accompagné d'un sublime vin passerillé (maccabeu 90/grenache gris 10), le A du domaine le Roc des Anges (Marjorie Gallet à Montner), qui allie une acidité confinant au minéral avec une petite amertume finale qui allège la sucrosité de ce vin doré et une touche poivrée ?

Pas de repas sans « mignardises » ou « gourmandises », aussi d'excellents muffins de deux façons ont croqué sous les dents avec le café

vendredi 25 mars 2011

Parfois, c'est à se demander si ..... (1)

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Parfois, c'est à se demander si ça vaut le coup d'aller au restaurant pour faire un grand et magnifique repas. Récemment, par deux fois, j'ai participé (et un peu contribué) à des repas que je n'hésite pas à qualifier d'exceptionnels par la qualité des plats, l'harmonie de leur succession, l'accord avec les vins (pas nécessairement les plus prestigieux mais les mieux assortis), l'élégance du cadre et de la mise de table, l'entente entre les convives. Premier récit en images et quelques mots. On était le 29 janvier 2011.

mise en bouche : langoustines crues marinées au jus de pomelos et de citron vert, quelques gouttes d'huile de noisette et des oeufs de truite ; une verrine de gelée de bouillon des carapaces des langoustines avec quelques folioles de tanaisie

vin : poiré effervescent demi-sec (Birnenschaumwein aus des Obstsorte Bratbirne de Jörg Geiger), un produit Sentinelle Slow Food connu au salon Eurogusto de Tours en 2009 et acheté au salon du goût à Turin en oct. 2010

 

 

mont2_anneanniv.jpgamuse-bouche : noix de pétoncles sautées au beurre épicées au galanga, trois gouttes de vinaigre balsamique de Modène Dodi, lamelle de poutargue, quelques grains de goji

vin : champagne Jacqueson, cuvée n° 734, brut, faut-il en faire l'éloge ?

 

 

 

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entrée : tartare de saumon mariné, mesclun, assaisonnement au jus de fruit de la passion et huile d'olive

vin : AOP Languedoc La Clape, ch. Ricardelle, Vignelacroix blanc, 2009, redonne envie d'aller y voir à La Clape qui exprime si bien le grenache et le bourboulenc

 

 

 

 

 

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plat : marmite dieppoise marmite (filets de turbot, saint-jacques, joues de lotte, moules, crevettes, girolles, cèpes, céleri, fenouil, poireau, vin blanc, crème fraîche, lait de coco ......) avec cuisson séparée des différents poissons

 

vin : VdP de l'Hérault, mas de Daumas Gassac, blanc, magnum, 2008, l'entente parfaite avec le plat

 

 

 

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en guise de trou normand : sorbet de roquette, original, frais et stimulant

 

 

fromages : trois fromages de chèvre (Celles-sur-cher, Pisé du Lot, Pardoux)

 

vin : AOC Menetou-Salon Morogues, dom. La Tour Saint-Martin (Albane et Bertand Minchin)*, 2007, le vin rêvé pour des fromages de chèvre ; Albane est la soeur de Julien Zernott du domaine du Pas de l'Escalette

 

 

mont6_anneanniv.jpgdessert : le Bijou de Scholler qui ne déçoit jamais surtout si on l'accorde avec le Maury blanc

 

vin : AOC Maury, VDN, dom. Les Terres de Fagayra (Marjorie et Stéphane Gallet), Fagayra blanc 2008

 

pains du Pétrin Ribeïrou

vendredi 20 août 2010

Les deux V ou qu'on est bien à l'ombre vers le 15 août

Deux V. Un V comme Valmagne. Un V comme Vinum.

Valmagne d'abord, le 14 août. C'est tout d'abord une abbaye cistercienne fondée en 1138, classée monument historique, et qui est dans la famille de l'actuel propriétaire, Philippe d'Allaines, depuis 1838 après bien des avatars historiques. Situés près de Villeveyrac, les magnifiques bâtiments méritent à eux seuls une visite.

C'est aussi un domaine viticole dont les vins sont réputés : AOC Languedoc en rouge, blanc et rosé, AOC Languedoc Grès de Montpellier en rouge et blanc (cuvée Turenne et cuvée cardinal de Bonzi) et une jolie gamme de vins de pays (IGP Collines de la Moure) dont une cuvée de rouge remet à l'honneur un cépage traditionnel, le morrastel.

C'est également une brasserie puisque Valmagne produit depuis 2009 une bière d'abbaye ambrée.

 C'est ensuite un lieu d'accueil d'un festival de musique classique et de jazz chaque été.

C'est enfin, et depuis peu, une ferme-auberge, la ferme-auberge de frère Nonenque, qui était la raison de notre venue avec deux amis, D.R. et A.L., pour y déjeuner ce samedi midi. Elle est située dans un corps de bâtiment un peu à l'écart de l'abbaye proprement dite et dont la terrasse bien ombragée donne sur le canal qui borde le jardin aux plantes aromatiques. C'est Laurence d'Allaines qui a la haute main sur la filière qui va du potager bio et à la cuisine. Passionnée de plantes aromatiques, on lui doit des infusions froides très rafraîchissante ainsi que des sorbets qui sont un plaisir gustatif. Le déjeuner est servi autour de midi, puis de 15h à 19h on peut aussi boire des rafraîchissements ou du vin en grignotant.

 

Le menu de midi est à 20 euros avec une assiette de légumes du potager (tomates, courgettes, betterave.... et tzatziki) suivi par une viande garnie (notre choix s'est porté sur le cabri fourni par la ferme des Saveurs proche) assortie de légumes du potager dont du pourpier sauté. En dessert, salade de fruits ou sorbet maison. On peut aussi opter pour un menu végétarien à 17 euros. Les vins servis sont ceux du domaine dont on a vu que le choix est assez large et qui sont proposés à prix raisonnable, soit au verre, soit à la bouteille. Nous avons prolongé le repas en restant à l'ombre sur la terrasse et en discutant longuement avec Laurence et Philippe d'Allaines.

Vinum ensuite le 15 août. C'est le salon des vins de Sommières où j'adore aller chaque année à la même date. Il se tient à l'ombre des platanes d'une ancienne école proche de l'esplanade où a lieu le marché aux puces du dimanche. Une petite quinzaine de vignerons sont présents, il y a le temps de les voir tous.

  

On n'est pas bousculés et on peut aller se reposer autour des tables qui permettent aussi de pique-niquer avec ce que l'on apporte ou qu'on achète sur place (pain, fromages de chèvre, charcuterie). J'y ai rencontré quelques ami(e)s et suis reparti lesté de quelques bouteilles que vous pourrez venir déguster chez moi

Ferme-auberge de frère Nonenque

Abbaye de Valmagne D5

34560 Villeveyrac

04 67 78 13 64

ouvert de mi-juin à fin septembre

mardi 26 mai 2009

Une belle brochette de vignerons à Calce et un petit goût de revenez-y à Maury

Si jamais ce fut  le cas, Gauby ne prêche plus dans le désert. Ce terroir de Calce au relief fragmenté et à la géologie complexe, dominé au sud par le Canigou (enneigé à ce moment), où les parcelles de vignes se faufilent dans des combes étroites, s'exprime magnifiquemment dans les vins de plusieurs vignerons. Nous en avions rencontré certains qui cultivent la vigne en agriculture biologique lors du 1er salon Vinautaure organisé par Épicuvin le 29 mars 2009 au domaine de la Prose à Pignan.
 
Ce samedi 9 mai les vignerons de Calce organisaient une journée intitulée « Les caves se rebiffent » avec accueil aux domaines et animations au village. Donc de bonnes raisons pour aller rendre visite et déguster les vins de plusieurs domaines puis de filer à Maury, tout proche, pour y déjeuner à la Maison du terroir (chef Pascal Borrell). Petit compte-rendu en images.

Partis séparemment avec deux voitures, on a commencé par se retrouver sur le coup de dix heures au caveau du domaine Jean-Philippe Padié (jeune vigneron installé depuis 2003) au cœur du village : deux blancs superbes suivis de trois rouges d'excellent niveau (site Internet de belle allure quoiqu'un peu lent). Deux pas à faire et on se retrouve chez Olivier Pithon (jeune vigneron en bio installé depuis 2001) qui nous aligne deux excellents blancs suivis de trois rouges qui attestent la qualité du terroir et les soins du vigneron ; son site Internet est une belle profession de foi en la culture bio et l'amitié avec d'autres vignerons.


 
Quelques pas à faire et nous voilà dans le caveau du château Lafforgue, un domaine plus traditionnel (pas de site Internet à ma connaissance) qui réussit de belles cuvées en rouge et en VDN (de très beaux rivesaltes ambré et tuilé de 2004). Il est intéressant d'aller jeter un coup d'oeil sur l'arrêt du 29 juin 1994 de la Cour européenne de justice qui a statué à la demande de la Cour de cassation française sur un litige opposant les propriétaires du château Lafforgue à la cave coopérative de Calce à propos de l'utilisation du terme « château de Calce » pour désigner une des cuvées de la cave (clic sur le site d'Eur-lex).

L'heure tournant nous ne rendons pas visite cette fois ni au domaine Matassa, ni aux Vignerons du château de Calce et parcourons quelques kilomètres sur de petites routes sinueuses pour une splendide dégustation de la gamme des vins (deux blancs, trois rouges dont le mythique Muntada et un rivesaltes) au domaine Gauby (vue sur le Canigou enneigé) où une intéressante conversation se noue avec Gérard Gauby (site Internet précis et élégant).

L'heure de filer vers Maury, où une table a été retenue à la Maison du Terroir, par de petites routes tournicotantes est venue.
 
La « Ballade à Maury », ce superbe menu préparé par Pascal Borrell, se déroule, je n'en dirai rien de plus, les photos suffiront cette fois (sinon se reporter aux billets du 18 avril 2009 intitulés « Une bonne Maison à Maury » 1er et 2ème épisodes) .

À la sortie nous retrouvons le banc avec nos vieux amis du village et il ne nous reste qu'à traverser la route pour rendre visite au caveau-boutique du domaine du Dernier Bastion,


un excellent producteur de Maury, où nous sommes reçus par Jean-Louis Lafage, héritier d'une tradition familiale remontant à 1798 (site Internet un peu paresseux) qui nous fait découvrir une très belle gamme d'AOC Maury dont un magnifique rancio.
 

Merci à Marc et Viviane Touchat, Alain Houssat et Daniel Roche pour les photos de ce billet

lundi 18 mai 2009

Vive l'Empereur !

Ce n'est pas trop le genre de cri que j'ai l'habitude de pousser mais on voudra bien me le pardonner puisque le chef du restaurant Alexandre (un conquérant aussi) à Garons près de Nîmes a pour patronyme Kayser (et pour prénom Michel). Allez dans un restaurant à étoiles est comme une petite liturgie qui se médite et se mérite. Nous étions plusieurs à avoir envie, depuis un certain temps, d'aller chez Alexandre et nous avons fini par trouver une date convenant à une dizaine d'entre nous.

Avant de venir j'avais glané quelques renseignements sur la trajectoire du chef : arrive en 1984 de sa Lorraine natale où il a appris le métier auprès de Pierre Sternjacob (qui est toujours aux fourneaux dans son restaurant familial Albert-Marie à Rosbruck, près de Forbach) pour seconder Paul Alexandre et dès 1986, à trente ans, il lui succède ; le Michelin le distingue par une première étoile dès 1987 ; la seconde étoile est venue en 2007, entre temps Michel Kayser et son épouse ont imprimé leur marque sur ce lieu dont ils sont devenus récemment les seuls propriétaires en faisant appel à de talentueux artisans locaux.

Nous nous y retrouvâmes donc le 1er février 2009, un dimanche pluvieux et venteux, pour le déjeuner. Le bâtiment couleur rouge brique est situé en bordure de Garons, l'espace intérieur n'est pas resserré d'autant que de larges baies donnent sur le parc et verger où il fait bon être quand le temps s'y prête. Dans la zone de réception une fantaisie décorative se déploie sans aller jusqu'au délire sous les plafonds blancs : mobilier en fer forgé ou en tôle et velours aux vives couleurs de rouge ou de violet, tableaux et compositions aux volutes baroques. La salle dont un des murs est constitué de galets roulés montés en strates est le lieu où s'exerce le talent de Monique, l'épouse du chef, qui nous réserve un accueil attentif. Vaisselle, verres, nappes et tout ce qui concourt aux arts de la table est choisi avec soin.

Nous choisissons le menu dégustation qui comporte sept étapes depuis la salade de langoustines crues à l'écrin de gourmandises sans compter les petites préparations apéritives et autres mises en bouche. Voyons les détails de ce qui nous fut servi et les vins que nous avons choisis en dialogue avec Lionel Delsol, le sommelier.
 

Avant les deux entrées figurant au menu nous arrive une rafale de préparations apéritives et de mises en bouche que nous accompagnons par un blanc fruité et frais (VdP du duché d'Uzès, cuvée Orénia 2007 de Philippe Nusswitz avec un équilibre plaisant entre la roussanne, la marsanne et le viognier) : une madeleine à la tapenade simple et goûteuse puis un petit flan de foie gras sur une croustille à la pomme ; cette première salve est suivie d'une très belle composition avec un mousseux surmonté d'une lamelle d'oignon séché formant un panache posé sur une galette fine le séparant d'un flan à base d'oignon fumé puis arrive une préparation simple aux saveurs d'ici formée d'un petit pain à la tomate et sardine avec un filet d'huile d'olive des Costières. La dernière mise en bouche est faite d'une charlotte à la truffe surmontée d'une rondelle faite de spaghettis de pomme de terre parsemée de brisures de truffes et enrobée de crème fleurette parfumée à l'huile de truffe ; changement de vin à ce moment : un floral et minéral vin d'Alsace prend le relai (AOC Riesling, Clos Mathis 2005, Ostertag).


Nous entrons dans le menu avec une salade de langoustines crues assaisonnée à la ciboulette (de notre jardin) et huile d'amandes/topinambours cuits au lait fumé et son écume, belle préparation aux saveurs subtiles et délicates s'harmonisant bien avec la cuvée de ce grand vigneron qu'est Ostertag. Nous poursuivons par une seconde entrée et changeons de vin : île flottante aux truffes sur un velouté de cèpes des Cévennes dont les saveurs puisssantes se confrontent au boisé assez marqué et à la belle maturité du Mâcon Villages du domaine de la Bonfran, cuvée Tradition 2002, domaine Quintaine-Thévenet.

Le premier plat est un turbot en cuisson lente avec un risotto de céleri et pomme granny parfumée à la canelle servi avec une sauce où on ressent une touche un peu vinaigrée parmi d'autres saveurs ; nous l'accompagnons d'un Pouilly-Fuissé, cuvée Tête de cru 2005, domaine J.A. Ferret dont le boisé ressort peut-être un peu trop.

Un sorbet betterave et mousseux de truffes vient apaiser les papilles avant d'aborder le second plat : tournedos de chevreuil rôti avec une béarnaise à la pomme cidre et pomme dauphine au grué de cacao. Le vin choisi est le régional de l'étape puisque nous arrive, prélablement carafé, le Costières de Nîmes du château d'Ors et de Gueules, cuvée Trassegum, 2007 d'un beau toucher de bouche, frais, tanins fins et notes de cerise et fruits mûrs.
 

Nous grappillons ensuite dans l'offre des nombreux fromages dont des chèvres et brebis très bien affinés qui s'accordent magnifiquement avec le Pouilly Fumé, 2004, de Didier Daguenau, précis, frais aux notes de bourgeon de cassis et d'acacia.

Les desserts s'annoncent par un trio de mignardises posées sur un support laqué rouge pétant : une tartelette aux lychees et hibiscus, un macaron au café et un croustillant au chocolat et réglisse qui nous préparent à l'apparition du grand chariot des desserts qui s'ouvre en éventail pour offrir une profusion de tentations. Cet orgue à desserts est en soi un spectacle qui peut provoquer un effet de sidération et dont les photos évoquent difficilement la variété des propositions. Pour ma part, mon choix s'est porté sur une mousse aérienne avec des raisins macérés au vieux marc de Gigondas, une glace à la réglisse et une tuile au citron. L'arrivée sur la table d'un Jurançon, domaine Cauhapé, Ballet d'octobre 2005 d'une sucrosité sans excès parfaitement équilibrée par une belle acidité parut tout naturelle pour compléter le défilé des vins venus d'une cave de belle ampleur.


Avec les cafés quelques petites gâteries nous furent aussi servies : guimauve à la fleur d'oranger, caramel au sel et nougat. Nous eûmes aussi le plaisir en fin de repas de recevoir la visite du chef que nous avons félicité pour ce magnifique repas où la sophistication des préparations est au service des saveurs vraies des produits où ceux de la région ont la part belle. Un chef qui professe « on ne triche pas avec les légumes, ce sont eux qui dictent les saisons » mérite sans nul doute que l'on soit attentif à sa cuisine comme il est attentif à ses clients qu'il traite en hôtes et amis davantage que comme clients. Il est juste aussi de mentionner que le service est attentif et précis et que la digestion de ce repas qui peut sembler copieux se fit sans problème.




Restaurant Alexandre (Michel Kayser)
2, rue Xavier Tronc
30128 Garons

04 66 70 08 99
restaurant.alexandre@wanadoo.fr
le site Internet est de grande qualité, généreux (recettes) et donne le contenu de la cave à vins


Remerciements à Daniel Roche et Alain Houssat pour plusieurs des photos de ce billet

dimanche 10 mai 2009

Une bien belle descente

Un ami de Montpeyroux qui s'y connaît en vins m'a fait rencontrer une vigneronne de ce village, laquelle ayant beaucoup aimé la couleur de mes yeux, m'a fait cadeau d'une bouteille de sa production. Il s'agirait de la tester (la bouteille) et je vous requiers pour m'y aider afin de gommer la subjectivité inhérente à ma personne en l'équilibrant par la vôtre. Il vous suffira de passer ce dimanche 3 mai vers 11h chez moi. On verra à grignoter ensuite pour ceux qui ne sont pas invités à un gigot dominical et familial.

RSVP, Igor

J'avais lancé cet appel le vendredi 1er mai aux ami(e)s dégustateurs et dégustatrices et j'ai eu le plaisir de voir que mon appel avait été entendu puisque nous nous sommes retrouvés à huit pour déguster ladite bouteille (et bien d'autres apportées par les uns et les autres) tout en improvisant un sympathique repas. Bref compte rendu. Les vins ont été dégustés en aveugle, j'indique le nom de ceux qui les ont apportés par leurs initiales.

AOC Anjou, blanc, Le Clos des Rouliers, 2006 (Richard Leroy à Roblay-sur-Layon), F.R. doré pâle, nez agrume et fleurs blanches, bouche ronde et miellée puis tenue sur acidité superbe en finale magnifique pour cette mise en bouche en grignotant des oboles de Lucerne (biscuits apéritifs au cumin des prés)



AOC Coteaux du Languedoc, Saint-Georges d'Orques, cuvée Saint-Julia, 2007 (Carolina et Régis Sudre à Murviel-lès-Montpellier) MIG violet/rubis 3,5/5 fruits noirs, cassis et framboise, poivre blanc, tanins fins et jolie fraîcheur pour ce vin fruité ; la mise en bouche se poursuit accompagnée d'une fougasse

AOC Coteaux du Languedoc, Montpeyroux, cuvée DIVEM, 2004 (Anne Woizard et Gil Morrot) MIG plutôt grenat que rubis 4/5, nez puissant, notes de cuir, de camphre puis de fraise et d'épices, en bouche de la matière, fruits mûrs, pruneaux, sous-bois, cade, tanins précis et souples, boisé fondu, finale réglissée, longueur moyenne pour ce vin un peu évolué ; a ensuite accompagné une fricassée de langue de porc aux tomates confites et piment d'Espelette

AOC Savigny-lès-Beaune, Les Lavières, 1er cru, 2003 (Bouchard père et fils) DR rubis/grenat 3/5 nez de fruits compotés et de vanille, tanins de belle tenue, de la longueur, le millésime donne des notes un peu solaires à ce vin de la côte de Beaune ; bon accord avec un poulet rôti de la boucherie Gras à Castelnau-le-Lez
 

Parvenus à ce point nous avons intercalé deux vins de bouteilles déjà entamées de précédentes dégustations et dont nous avons pu vérifier la bonne tenue dans le temps :
AOC Coteaux du Languedoc, Terrasses du Larzac, domaine Montcalmes, rouge 2006
et
AOC Coteaux du Languedoc, Ermitage du Pic Saint-Loup, cuvée sainte Agnès, blanc, 2004  MG dont les notes confites et un peu d'oxydation ont fait merveille avec un AOC reblochon de Savoie au lait cru (Pochat et fils) parfaitement affiné.

Nous avons accompagné une salade de fraises (garriguettes) d'un AOC muscat de Saint-Jean-de-Minervois, Éclats blancs (SCAV Le Muscat) MIG aux notes de verveine et d'une magnifique fraîcheur
 

Sans avoir vraiment faim, l'envie de prolonger un peu les agapes se traduisit par une expédition chez Schoeller d'où deux émissaires de notre cénacle revinrent rapidement avec un superbe Forêt noire qui prestement découpé trouva sur son chemin un AOC Maury, récolte 1991 (les Vignerons de Maury) MIG aux arômes profonds et d'une belle fraîcheur.

Pour finir, un café appuyé d'un vieux calvados AOC du Domfrontais, 1984 (Lemorton), MIG permis d'aborder la phase digestive avec ces arômes venant, pour ce calvados du Domfrontais, autant de la poire que de la pomme. À titre de comparaison nous humâmes un fond de verre d'un calvados « maison » du Cotentin pure pomme (distillé en 1988, mis en bouteille en 2006) d'une grande richesse aromatique.

lundi 30 mars 2009

Petites gâteries entre ami(e)s : de jolis repas à la maison

Nous sommes plusieurs à bien aimer aller au restaurant mais aussi nous inviter à la maison, chez les uns et les autres, pour un bon et joli repas avec des vins assortis où chacun(e) met la main à la pâte et apporte sa contribution. Retour sur deux repas à quelques jours d'intervalle en septembre 2008.

Nous étions une dizaine à ce repas du 9 septembre 2008 donné à l'occasion de la fête de A.H. et en remerciement à l'ami J. pour nous avoir plusieurs fois reçu chez lui.

- Apéritif au champagne Heidsieck monopole 1er cru, quelques olives vertes et autres peites choses.
- Une entrée proposée par MIG composée de trois parties : une verrine de mousse de chou-fleur avec une chip de ventrèche, une aubergine frite avec de la viande séchée au paprika (spécialité turque), des copeaux de courgettes marinées au coriandre, gingembre et cardamone servi avec le chardonnay aux arômes de fruits mûrs du domaine La Croix Ronde 2001 (VdP de la Haute vallée de l'Orb).
 
- Suit une crème de poivrons trois couleurs avec pignons grillés et copeaux de parmesan, conçue et réalisée par A. J. et servie avec la cuvée Trélans 2004 du domaine Chabanon, un VdP d'Oc blanc, chenin et vermentino, superbe de finessse acide et de tenue et avec la cuvée Amore, un VdP rosé de la Haute Vallée de l'Orb, domaine La grange de Philip .
- Arrive ensuite un gigot d'agneau à l'orientale (enduit de miel, gingembre, badiane et anis étoilée) garni avec des girolles sautées et de la polenta, proposé par A.J., et servi avec deux vins : cuvée Œnothera 2004 du domaine les Crès Ricards, un AOC Coteaux du Languedoc, Terrasses du Larzac et cuvée Améthyste 2003 du domaine Hauvette, AOC Coteaux d'Aix-en-Provence (cin 60/car 30/gre 10), domaine connu pour ses cuves de vinification en ciment non armé en forme d'œuf de chez Nomblot.
 
- En dessert un assortiment de gâteaux accompagné d'un champagne rosé de Neveux Rousseau (récoltant à Festigny). 


L'ai-je bien descendu ?


À quelques jours d'intervalle, le 13 septembre, nous nous sommes retrouvés à une demie douzaine pour l'anniversaire d' A.L..

- Champagne Albert de Milly 1er cru en apéritif.
- En entrée proposée par MIG, une coupe d'épinards à l'iranienne avec un ilôt de lentilles corail et une oca du Pérou cuite à la vapeur puis sautée avec un peu de berberé, cette épice éthiopienne pimentée ; bon accord avec l'AOC saint-peray, 2006, de Bernard Gripa avec ses notes finement miellées et d'agrumes confites.

 
- Seconde entrée préparée par A.J.: une terrine de foie gras cuite par le sel et le froid préparée au vin de Coteau du Layon, servi sur un lit de mâche et accompagnée d'une purée de poivron au poivre de Sechouan et au piment d'Espelette ; bon accord avec un vin de paille du Jura 2002 aux notes de safran, gingembre et coing ainsi qu'une touche de sous-bois et de rancio.
- Le plat cuisiné par A.J. est un rôti de biche mariné en sauce grand veneur, servi avec des poires chassagne pochées dans la sauce grand veneur, des navets de Pardailhan et de petits cèpes sautés ; un AOC Clos de Vougeot GC, 1997, du domaine Jean Raphet et fils à Morey-Saint-Denis, vint ajouter ses arômes de sous-bois et de pétales fanés à la palette du plat et y adosser sa fine acidité.

 

- Parvenus à ce point, une pause fût la bienvenue sous la forme d'un sorbet à l'orange sanguine et vodka.
- Nous pûmes ainsi faire honneur à un joli plateau de six fromages composé par J.C. : un petit livarot, un neufchâtel fermier au lait cru, un petit époisses, un fromage fermier de la Drôme à la sarriette, un lingot du Causse (chèvre du Quercy), et deux comtés apportés par A.L., l'un de 18 mois d'affinage, l'autre de 24 mois. Deux vins blancs furent essayés : le blanc du domaine Henry (chardonnay et terret blanc), VdP d'Oc, 2003 assez opulent et un blanc floral et miellé de la Coume del Mas (Collioure), VdP de la Côte vermeille, cuvée C'est pas du pipeau ! 2006 (roussanne et vermentino), s'accordant très bien avec le livarot. 
- Dessert : un biscuit dacquois avec crème chiboust et mousse au caramel 

mercredi 25 février 2009

Une bourlingue en diagonale : balle au Centre


Dimanche 24 août.
Je quitte Mirabel vers 11h et je fais route (via Toulouse, Montauban, Brive, ) pour rejoindre une gentilhommière située près de Valençay (le fromage de chèvre, le château de Talleyrand) où m'attendent mes amis Pierre-Jacques et Marcelle dont c'est la résidence de vacances. C'est à mi-chemin entre Châteauroux et Tours, aux limites du Berry et de la Touraine
 

(en photo zone de vastes champs de maïs, colza, tournesol près de Levroux entre Issoudun et Valençay). Ils ont depuis plus de trente ans patiemment remis en état et aménagé cette vaste demeure entourée de douves. J'y reste jusqu'au mercredi 27 après-midi et j'entraîne mes amis chez des vignerons des appellations proches dont j'avais les adresses pour déguster et acheter des vins.

Lundi 25 août. Visite du vignoble de Menetou-Salon, qui jouxte celui de Sancerre, mêmes cépages (sauvignon en blanc et pinot noir en rouge) et nombre de producteurs ont des vignes dans les deux appellations. Nous pique-niquons dans les vignes du domaine Henry Pellé situé à Morogues qui nous reçoit. Maison sérieuse, de bonne taille (40 ha), joli caveau de dégustation et vins bien élaborés. Nous nous rapprochons de Bourges pour rendre visite au domaine Tour Saint-Martin (Bertrand Minchin), situé à Crosses près de Bourges mais qui possède ses vignes en Menetou-Salon à Morogues et qui propose aussi des vins de l'AOC Valençay, récemment créée, sous l'étiquette du Clos Delorme, intéressants à découvrir. Nous terminons la journée en visitant le palais Jacques Cœur à Bourges dont la longue restauration vient de se terminer et qui, mieux qu'un long discours, montre le train de vie fastueux du personnage qui finit par susciter la jalousie du roi et se vit confisquer sa fortune (on pense à la même mésaventure arrivée à Fouquet deux siècles plus tard).

Mardi 26 août. Nous nous centrons sur les vignobles de Reuilly et Quincy à l'ouest de Bourges et au sud de Vierzon. Le matin visite à Chantal et Jean Tatin dont le chai est situé à Brinay en zone d'appellation Quincy et qui a aussi des vignes en appellation Reuilly. La gamme proposée est assez large puisque en Quincy (seul cépage le sauvignon) les cuvées sont proposées sous l'étiquette du domaine des Ballandors et sous celle du domaine du Tremblay, cependant que l'appellation Reuilly est couverte par le domaine Les demoiselles Tatin en rouge (pinot noir), en gris (pinot beurot) et en blanc (sauvignon). Les vins ont de la fraîcheur et les prix sont raisonnables. Petit pique-nique en campagne au-dessus de la rivière qui arrose Reuilly avant de passer au domaine Aujard, un petit domaine familial situé à Lazenay en zone Reuilly et qui produit des vins bien typés dans les trois couleurs. De là nous repartons vers le domaine de la Mortaigue (sur la commune de Saint-Lizaigue non loin d'Issoudun) où Jacques Sallé a installé son chai de commercialisation, en dehors de la zone de Quincy où il produit une cuvée réputée, Silice de Quincy, aux belles maturité et élevage poussé et de la zone de l'AOC Touraine où il s'est associé avec un vigneron de Saint-Georges sur Cher pour produire une cuvée de belle vivacité, Sauvignon de Silice.
 

Mercredi 27 août. Un peu de tourisme dans les environs en matinée, le choix ne manque pas dans cette région où les châteaux pullulent. Petite halte à Nouans-les-Fontaines où se trouve une maison ayant appartenu à Jean Fouquet, ce peintre et miniaturiste de la fin du Moyen-Âge, et surtout l'église qui abrite une magnifique Pièta de sa main (voir reproduction dans le site de Wikipedia). Nous repartons pour le coquet village de Montrésor sur les bords de l'Indrois, affluent de l'Indre, lui-même affluent de la Loire. Un château du Moyen-Âge restauré et meublé au XIXème siècle par un noble polonais, le comte Xavier Branicki, domine le village. On croise des familles parlant le polonais dans les rues du village. En début d'après-midi, visite de la jolie ville de Saint-Aignan sur les bords du Cher, vieilles maisons, église avec crypte romane aux murs gardant des traces de peinture, vaste château hétéroclite surmontant le site. De là, je pars vers Tours en suivant les bords du Cher (Chenonceaux, Vouvray, Montlouis) et me rends au nord de Tours chez mon amie Annie et son compagon Jacques qui m'accueillent chez elle près de Monnaie.

Jeudi 28 août.
Avec l'amie Annie, nous partons en début d'après-midi rendre visite à Bernard Baudry, un vigneron de l'appellation Chinon installé à Cravant-les-Coteaux, sur les bords de la Vienne qui rejoint la Loire un peu plus loin, à Chinon. Accueil sympathique par une jeune femme qui nous fait déguster quelques unes des quatre cuvées du domaine (les Granges, le Clos Guillot....) dans différents millésimes (2004, 2006, 2007). Belles expressions de cabernet-franc sur ce terroir de la côte de Sonnay. Je souhaitais déguster aussi un Chinon blanc mais cela s'avéra impossible chez Baudry non plus que dans quelques domaines voisins où je tentai ma chance. Il faut déjà être parmi les clients habituels pour espérer en obtenir.

Nous contournons Tours par le sud pour rejoindre les bords du Cher et visiter les jardins du château de Villandry. Ce grand amphitéâtre serti dans les bois que l'on découvre depuis les terrasses du château est une vraie merveille avec ce jardin potager à la géométrie méticuleuse vers lequel on descend après être passé par le jardin d'eau puis par le jardin d'ornement avec ses deux salons de broderies de buis taillés ; un labyrinthe et un jardin des simples complètent cet ensemble.



(à suivre)

lundi 30 juin 2008

Sur la piste aux étoiles : passant par Fronton, humant ma bouteille

 Devant faire étape le soir chez des amis près de Cahors, j'ai eu envie de faire une petite halte dans le Frontonnais, ce vignoble apprécié des Toulousains pour ses vins aux arômes de violette (la fleur emblématique de leur ville) et de réglisse venant de la négrette. Bien conduit, ce cépage associé le plus souvent au cabernet-sauvignon et au cabernet-franc ainsi que, quelquefois, à la syrah donne de belles cuvées et je voulais y voir sur place en allant rendre visite à deux ou trois producteurs sur la trentaine que compte l'appellation.

Je connaissais déjà le domaine Bellevue-la-Forêt ainsi que le Comte de Négret (la cave des vignerons de Fronton) qui sont assez largement distribués. Une petite liste de trois domaines (château Plaisance, domaine Le Roc et château Montauriol) m'avait été envoyée par Jean-Louis Le Vieil, dégustateur et membre de Slow Food Béarn, qui la tenait de Vivien Antignac, le nouveau sommelier du Puits-Saint-Jacques, l'excellent restaurant de Pujaudran dans le Gers près de Toulouse.

Au sortir de l'autoroute, j'ai commencé par un arrêt à Vacquiers où se trouve le caveau du château Plaisance. J'ai été reçu très gentiment par Louis Penavayre, le père, et son épouse qui tiennent boutique au centre du village. Le volubile Louis m'a présenté avec conviction la gamme des rouges de la propriété : d'abord Grain de Folie 2007, une cuvée de pure négrette, un joli vin de soif aux arômes de violette et de poivre blanc, puis la cuvée Château de Plaisance 2006 (négrette 75, syrah 20, CF 5) plus arrondi, aux arômes plus mûrs et enfin la cuvée Thibaut de Plaisance 2005 (négrette 70, syrah 20, CS 10) fin et nerveux et au boisé bien fondu. Je termine par un joli rosé de saignée, cuvée Château de Plaisance 2007 et je fais un choix de quelques bouteilles à emporter.
 
L'heure du déjeuner approche et je demande son avis à mon hôte sur un restaurant de Villemur que j'ai repéré dans un guide. Il me dit pourquoi n'iriez-vous pas plutôt chez ma nièce à Paulhac, tout près d'ici, elle vient d'ouvrir un restaurant et vous verrez c'est pas mal du tout. Je me laisse convaincre (et puis, pour un oenophile, aller à Paulhac ne se refuse pas ...) et je ne le regrette pas, bonne pioche (voir le billet suivant).

Avant de vous parler de ce restaurant dans un prochain billet, je veux vous dire quelques mots du domaine Le Roc à Fronton où je suis passé l'après-midi avant de reprendre l'autoroute. Ce domaine d'une vingtaine d'hectares tenu par un dynamique quatuor de la famille Ribes offre une jolie gamme de vins à dominante de négrette ce dont me convainc une dégustation au chai près des superbes foudres d'élevage. La cuvée La saignée 2007 (négr 70, syr 30) est d'un rose soutenu et sa bouche aux arômes de fruit rouges est ample et grasse. La cuvée Le classique 2005 (négr 60, syr 30, CS 10) conjugue violette, épices et noyau de cerise sur une trame souple. La cuvée Don Quichotte 2005 (négr 60, syr 40) élevée en foudre pendant 18 mois, présente une belle matière, des arômes complexes d'épices et de fruits et des tanins fins. La cuvée Réservée 2004 (négr 50, syr 25, CS 25) élevée pour partie en barriques a des tanins plus serrés et des arômes évoquant les épices et les fruits noirs. Je reprend ma route avec un petit assortiment des vins du domaine.

Château Plaisance
Louis et Marc Penavayre
place de la Mairie
31340 Vacquiers
05 61 84 97 41
site Internet

Domaine Le Roc
Famille Ribes
1605, av. de Toulouse
31620 Fronton
05 61 82 93 90 
site Internet 

 

 

dimanche 29 juin 2008

Sur la piste aux étoiles

Comme chaque année vers le 20/25 juin, j'ai fait un voyage amical et gastronomique dans le sud-ouest : Cahors, Gers, Mont-de-Marsan, Hendaye, Martres-Tolosane ..... Cette année j'ai poussé un peu plus loin, jusqu'au Pays basque.

J'ai donc quitté Montpellier le jeudi 19 juin au matin et j'y suis revenu huit jours plus tard le vendredi 27 juin au soir ayant parcouru 2067 km. J'ai conjugué séjours chez des ami(e)s, rencontres et dégustations chez des vignerons et repas dans des restaurants de toute sorte, du plus simple au plus sophistiqué comme ces sublimes restaurants à étoiles à San-Sebastian/Donostia et autour, en Guipuzcoa . C'est de cela dont je vous parlerai dans une série de billets rassemblés sous le titre général de « Sur la piste aux étoiles ..... ».

Bonne lecture.

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