Le Blogue d'Igor

"Heureux ceux qui se regardent avec humour car ils n'ont pas fini de rigoler ..." Lao Tseu

babines et bibine

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jeudi 26 août 2010

Ma vie en verrine : drôle de coco

Il s'agit de réaliser une verrine de mousse de coco au galanga et de crème de mascarpone aux piquillos.

Ingrédients pour 6 verrines :

  • 200 g de haricots cocos écossés
  • crème fleurette 10 cl
  • une 1/2 cuillère à café de galanga en poudre (à défaut de la poudre de gingembre dont le galanga est proche)
  • 100 g de mascarpone
  • trois piquillos
  • un kiwi
  • sel, poivre

Préparation :

  • bien cuire les haricots à l'eau salée avec un oignon émincé et un bouquet garni, laisser refroidir
  • les mixer avec la crème fleurette, le galanga, le sel et le poivre
  • disposer la mousse obtenue en première couche dans un verre et poser dessus une rondelle de kiwi
  • mixer le mascarpone, les piquillos et un peu de sel
  • disposer cette crème en deuxième couche sur la tranche de kiwi

 

 

 

 

 

 

Présentation :

une tranche de chorizo piquant et quelques feuilles de pourpier doré ou encore une grosse crevette rose sautée et déglacée au vinaigre de tomates

Un bon rosé de notre région convient parfaitement avec cette mise en bouche

vendredi 20 août 2010

Les deux V ou qu'on est bien à l'ombre vers le 15 août

Deux V. Un V comme Valmagne. Un V comme Vinum.

Valmagne d'abord, le 14 août. C'est tout d'abord une abbaye cistercienne fondée en 1138, classée monument historique, et qui est dans la famille de l'actuel propriétaire, Philippe d'Allaines, depuis 1838 après bien des avatars historiques. Situés près de Villeveyrac, les magnifiques bâtiments méritent à eux seuls une visite.

C'est aussi un domaine viticole dont les vins sont réputés : AOC Languedoc en rouge, blanc et rosé, AOC Languedoc Grès de Montpellier en rouge et blanc (cuvée Turenne et cuvée cardinal de Bonzi) et une jolie gamme de vins de pays (IGP Collines de la Moure) dont une cuvée de rouge remet à l'honneur un cépage traditionnel, le morrastel.

C'est également une brasserie puisque Valmagne produit depuis 2009 une bière d'abbaye ambrée.

 C'est ensuite un lieu d'accueil d'un festival de musique classique et de jazz chaque été.

C'est enfin, et depuis peu, une ferme-auberge, la ferme-auberge de frère Nonenque, qui était la raison de notre venue avec deux amis, D.R. et A.L., pour y déjeuner ce samedi midi. Elle est située dans un corps de bâtiment un peu à l'écart de l'abbaye proprement dite et dont la terrasse bien ombragée donne sur le canal qui borde le jardin aux plantes aromatiques. C'est Laurence d'Allaines qui a la haute main sur la filière qui va du potager bio et à la cuisine. Passionnée de plantes aromatiques, on lui doit des infusions froides très rafraîchissante ainsi que des sorbets qui sont un plaisir gustatif. Le déjeuner est servi autour de midi, puis de 15h à 19h on peut aussi boire des rafraîchissements ou du vin en grignotant.

 

Le menu de midi est à 20 euros avec une assiette de légumes du potager (tomates, courgettes, betterave.... et tzatziki) suivi par une viande garnie (notre choix s'est porté sur le cabri fourni par la ferme des Saveurs proche) assortie de légumes du potager dont du pourpier sauté. En dessert, salade de fruits ou sorbet maison. On peut aussi opter pour un menu végétarien à 17 euros. Les vins servis sont ceux du domaine dont on a vu que le choix est assez large et qui sont proposés à prix raisonnable, soit au verre, soit à la bouteille. Nous avons prolongé le repas en restant à l'ombre sur la terrasse et en discutant longuement avec Laurence et Philippe d'Allaines.

Vinum ensuite le 15 août. C'est le salon des vins de Sommières où j'adore aller chaque année à la même date. Il se tient à l'ombre des platanes d'une ancienne école proche de l'esplanade où a lieu le marché aux puces du dimanche. Une petite quinzaine de vignerons sont présents, il y a le temps de les voir tous.

  

On n'est pas bousculés et on peut aller se reposer autour des tables qui permettent aussi de pique-niquer avec ce que l'on apporte ou qu'on achète sur place (pain, fromages de chèvre, charcuterie). J'y ai rencontré quelques ami(e)s et suis reparti lesté de quelques bouteilles que vous pourrez venir déguster chez moi

Ferme-auberge de frère Nonenque

Abbaye de Valmagne D5

34560 Villeveyrac

04 67 78 13 64

ouvert de mi-juin à fin septembre

mercredi 18 août 2010

Ma vie en verrine : le concombre masqué

Simple à réaliser et rafraîchissante, cette verrine convient bien aux jours chauds de l'été

Ingrédients pour 6 verrines

  • un concombre bien vert et ferme
  • un oignon doux de taille moyenne et une petite gousse d'ail
  • une dizaine de feuilles de menthe (de différentes variétés si possible)
  • une cueil. à soupe d'huile d'olive
  • 5 cl de crème fleurette
  • sel, poivre, tabasco

Préparation

  • Peler le concombre, le fendre en deux et retirer les pépins avec une petite cuillère, puis le tailler en gros dés
  • Eplucher l'oignon et le découper en gros morceaux
  • Mettre ces éléments au mixer, ajouter l'ail épluché, l'huile d'olive, les feuilles de menthe, le sel, le poivre, une goutte de tabasco et la crème fleurette
  • Bien mixer, placer au frais

 

Présentation

Répartir dans des verrines. Selon ce dont on dispose, on complètera les verrines. Par exemple, comme on voit sur la photo : quelques feuilles de pourpier et des fleurs d'ail dans la verrine et, dans l'assiette, du saumon fumé et de l'origan, un concassé de tomates au basilic, des crevettes sautées  

 

samedi 14 août 2010

Olé, Olargues

Olé, Olargues et ces hauts cantons de l'Hérault où l'on est si bien : très beaux paysages, nuits fraîches en été, bruit des rivières, excellents vins de la vallée de l'Orb et toutes sortes de bons produits - charcuteries, miel, fromages, marrons ....- qu'on trouve sur les marchés (Saint-Pons le mercredi par ex) ou au magasin de la Sica du Caroux qui jouxte l'hyper Intermarché à la sortie de Bédarieux direction Hérépian.

J'avais repéré lors de passages précédents le restaurant "Fleurs d'Olargues" et je m'étais promis d'aller y manger. L'occasion me fut récemment fournie lors d'une visite à des amis à Riols, charmant village proche de Saint-Pons. Nous voici donc installés à quatre ce mardi 10 août  sur la terrasse qui surplombe le Jaur avec vue sur le hardi pont du Diable.

La maison est tenue par une famille danoise, les Abrahamsson (Joan et Anders ainsi que leurs fils Kasper et Aslak et belle-fille Fe), qui ont, depuis 2002, reconverti un ancien garage (côté restaurant) et un ancien relai de poste (côté chambres) en lieu de charme (site à voir).

La carte propose un menu à 26 euros avec une mise en bouche surprise, une entrée parmi quatre choix, un plat parmi trois choix et une assiette de desserts. La carte des vins comporte essentiellement des saint chinian et des faugères assez bien choisis (dom.Ollier Taillefer, ch. des Estanilles, dom. Léon Barral ....)  en nombre limité : 3 blancs, 3 rosés et 6 rouges

A ma surprise les vins de la vallée de l'Orb sont presque ignorés à l'exception d'un chardonnay du mas Ametlier. Nous choisissons le rosé du domaine Ollier Taillefer, 2009, de belle tenue, croquant et fruité. La mise en bouche est une crème de courgette au gingembre et citron d'une jolie fraîcheur.

Pour les entrées nos choix se répartissent sur chacune des quatre possibilités : gaspacho aux tomates anciennes du pays, saint jacques marinées sur lit de crème de fève parfumée à la menthe, fines tranches de magret de canard fumé façon danoise au feu de hêtre, marbré de foie gras de canard truffé aux figues.

 

Produits de qualité, bien mis en valeur par de jolies présentations, utilisation judicieuse des épices, aromates et condiments.

Nous choisissons deux des trois plats proposés : pavé de saumon doré sur un lit de risotto aux épinards et parmesan servi avec des poivrons rouges confits pour les uns et petit rôti de gigot d'agneau sur un écrasé de pommes de terre au céleri croquant et spaghettis de courgettes pour les autres.

 

Cuisson maîtrisée dans les deux cas et belles saveurs des légumes et des jus.

L'assiette de desserts (voir photo à la chandelle façon tableau de Le Nain dans le second montage) portait une verrine de crème à la framboise et balsamique, une salade de melon, un petit financier et une excellente crème brûlée à la lavande. Repas délicat dans un cadre parfait, accueil attentif. Merci les Danois de nous avoir rendu le festin de Babette. Adresse à retenir, adresse où revenir. Il est prudent de réserver. Ouvert de Pâques à mi-novembre.

Fleurs d'Olargues

Pont du Diable- D 908

34390 Olargues

04 67 97 27 04

dimanche 24 mai 2009

La Maison jaune : un régal provençal

C'est à l'abbaye de Sainte-Croix, superbe demeure et excellente table aux portes de Salon-de-Provence, par un soir de déluge fin octobre 2008, que se tenait la présentation du guide Champérard 2009. À cette occasion, le trophée du chef de l'année pour la partie ouest de la région Paca était décerné à François Perraud le chef et créateur en 1993 du restaurant la Maison jaune à Saint-Rémy de Provence. Nous étions ensuite à la même table lors du magnifique dîner préparé par le chef Jérémy Picanol et c'est à ce moment que je résolus d'aller me restaurer dans son établissement.

L'occasion se présenta quelques mois plus tard, fin février 2009, où je pus satisfaire ma curiosité en allant y déjeuner avec deux amis. Saint-Rémy est une ville chargée d'histoire : c'est la ville natale de Nostradamus (déc 1503) et Van Gogh y a séjourné un peu plus d'un an (mai 1899 à juin 1890) pendant lequel il a peint avec frénésie 150 tableaux hallucinés dont le tellurisme s'exprimant par des spirales et des remous a marqué l'histoire de la peinture.



Même s'il n'a pas peint le tableau intitulé « La Maison jaune » à Saint-Rémy mais un peu avant, en 1888, alors qu'il séjournait à Arles, on confond facilement ces deux périodes et pour un peu on serait tenté de croire que le modèle représenté par Van Gogh était à Saint-Rémy plutôt qu'à Arles. Le restaurant occupe une maison de maître du XVIIIème siècle au cœur du village avec un spacieux rez-de-chaussée pour l'accueil avec une salle voûtée. La salle principale est à l'étage, claire et simple jouant sur la pierre blonde et les poutres ; elle s'ouvre sur une terrasse ombragée pouvant acccueillir plus de trente couverts.

Accueil affable de la part de Jean, le maître d'hôtel. La carte propose un menu du marché (36 euros), un menu dégustation provençale (56 euros) et un grand menu (66 euros). Nous choisissons le second. Il comporte 8 séquences où la part belle est faite aux légumes et produits de saison et saveurs d'ici. Hors programme, nous arrive une mise en appétit : œuf de caille, tapenade et petite saucisse de canard.
 

Comme nous sommes trois, nous choisissons la formule du vin au verre (servi dans des verres de marque Zwiesel qui se prêtent bien à l'exercice de la dégustation) plutôt que de nous contraindre à boire une bouteille plus ou moins bien adaptée aux différents plats. Premier vin : un sauvignon 2007, VdP des Bouches du Rhône, du château La Coste à Puy Sainte-Réparade, doré, frais et finement aromatique qui accompagne bien la mise en bouche : salade de poulpe en vinaigrette sur une julienne très fine de petits légumes. Le vin passe bien aussi sur la soupe à l'ail doux et sauge, un velouté superbe de force et de douceur.

Changement de vin (rosé du Mas Sainte Berthe, AOC Baux de Provence, 2007) avec les plats suivants : rillettes de lapin, tapenade et truffe, mesclun (mâche, pissenlits, radis émincés, queue et fonds d'artichauts) puis tarte fine aux sardines et poivrons rouges parfaite réussite d'une simplicité sublime.
 

Le filet de pigeon
, cuit à point, servi avec une sauce miel et vin rouge et des aubergines grillées à l'huile de noisette qui arrive ensuite trouve un bon répondant dans l'AOC des Coteaux d'Aix-en-Provence, château du Seuil à Puyricard, cuvée rouge 2006 (syr/gre/cs) au joli toucher de bouche. Un assortiment bien choisi de fromages de chèvre de la région en petites portions servis avec une marmelade de figues et un pain aux olives appelle un retour au vin blanc.

Les composantes du grand dessert aux agrumes sont d'une légèreté et d'une fraîcheur bienvenue : pomelos au miel, sorbet de clémentine et zeste en lanières, beurre de citron et petit sablé, gelée de citron. Le café est accompagné de quelques friandises : kumquats au sirop sur marmelade d'orange, pâtes de fruit à l'orange, petit cake à l'orange, guimauve. Nous sommes enchantés de cette cuisine simple en apparence mais en fait très maîtrisée pour garder (ou retrouver) la vérité des produits et nous en félicitons le chef, François Perraud qui vient converser avec nous en fin de repas. La carte est régulièrement renouvellée au fil des saisons et le site Internet donne envie de venir.


La Maison jaune
15, rue Carnot
13210 Saint-Rémy-de-Provence

04 90 92 56 14
lamaisonjaune@wanadoo.fr

lundi 18 mai 2009

Vive l'Empereur !

Ce n'est pas trop le genre de cri que j'ai l'habitude de pousser mais on voudra bien me le pardonner puisque le chef du restaurant Alexandre (un conquérant aussi) à Garons près de Nîmes a pour patronyme Kayser (et pour prénom Michel). Allez dans un restaurant à étoiles est comme une petite liturgie qui se médite et se mérite. Nous étions plusieurs à avoir envie, depuis un certain temps, d'aller chez Alexandre et nous avons fini par trouver une date convenant à une dizaine d'entre nous.

Avant de venir j'avais glané quelques renseignements sur la trajectoire du chef : arrive en 1984 de sa Lorraine natale où il a appris le métier auprès de Pierre Sternjacob (qui est toujours aux fourneaux dans son restaurant familial Albert-Marie à Rosbruck, près de Forbach) pour seconder Paul Alexandre et dès 1986, à trente ans, il lui succède ; le Michelin le distingue par une première étoile dès 1987 ; la seconde étoile est venue en 2007, entre temps Michel Kayser et son épouse ont imprimé leur marque sur ce lieu dont ils sont devenus récemment les seuls propriétaires en faisant appel à de talentueux artisans locaux.

Nous nous y retrouvâmes donc le 1er février 2009, un dimanche pluvieux et venteux, pour le déjeuner. Le bâtiment couleur rouge brique est situé en bordure de Garons, l'espace intérieur n'est pas resserré d'autant que de larges baies donnent sur le parc et verger où il fait bon être quand le temps s'y prête. Dans la zone de réception une fantaisie décorative se déploie sans aller jusqu'au délire sous les plafonds blancs : mobilier en fer forgé ou en tôle et velours aux vives couleurs de rouge ou de violet, tableaux et compositions aux volutes baroques. La salle dont un des murs est constitué de galets roulés montés en strates est le lieu où s'exerce le talent de Monique, l'épouse du chef, qui nous réserve un accueil attentif. Vaisselle, verres, nappes et tout ce qui concourt aux arts de la table est choisi avec soin.

Nous choisissons le menu dégustation qui comporte sept étapes depuis la salade de langoustines crues à l'écrin de gourmandises sans compter les petites préparations apéritives et autres mises en bouche. Voyons les détails de ce qui nous fut servi et les vins que nous avons choisis en dialogue avec Lionel Delsol, le sommelier.
 

Avant les deux entrées figurant au menu nous arrive une rafale de préparations apéritives et de mises en bouche que nous accompagnons par un blanc fruité et frais (VdP du duché d'Uzès, cuvée Orénia 2007 de Philippe Nusswitz avec un équilibre plaisant entre la roussanne, la marsanne et le viognier) : une madeleine à la tapenade simple et goûteuse puis un petit flan de foie gras sur une croustille à la pomme ; cette première salve est suivie d'une très belle composition avec un mousseux surmonté d'une lamelle d'oignon séché formant un panache posé sur une galette fine le séparant d'un flan à base d'oignon fumé puis arrive une préparation simple aux saveurs d'ici formée d'un petit pain à la tomate et sardine avec un filet d'huile d'olive des Costières. La dernière mise en bouche est faite d'une charlotte à la truffe surmontée d'une rondelle faite de spaghettis de pomme de terre parsemée de brisures de truffes et enrobée de crème fleurette parfumée à l'huile de truffe ; changement de vin à ce moment : un floral et minéral vin d'Alsace prend le relai (AOC Riesling, Clos Mathis 2005, Ostertag).


Nous entrons dans le menu avec une salade de langoustines crues assaisonnée à la ciboulette (de notre jardin) et huile d'amandes/topinambours cuits au lait fumé et son écume, belle préparation aux saveurs subtiles et délicates s'harmonisant bien avec la cuvée de ce grand vigneron qu'est Ostertag. Nous poursuivons par une seconde entrée et changeons de vin : île flottante aux truffes sur un velouté de cèpes des Cévennes dont les saveurs puisssantes se confrontent au boisé assez marqué et à la belle maturité du Mâcon Villages du domaine de la Bonfran, cuvée Tradition 2002, domaine Quintaine-Thévenet.

Le premier plat est un turbot en cuisson lente avec un risotto de céleri et pomme granny parfumée à la canelle servi avec une sauce où on ressent une touche un peu vinaigrée parmi d'autres saveurs ; nous l'accompagnons d'un Pouilly-Fuissé, cuvée Tête de cru 2005, domaine J.A. Ferret dont le boisé ressort peut-être un peu trop.

Un sorbet betterave et mousseux de truffes vient apaiser les papilles avant d'aborder le second plat : tournedos de chevreuil rôti avec une béarnaise à la pomme cidre et pomme dauphine au grué de cacao. Le vin choisi est le régional de l'étape puisque nous arrive, prélablement carafé, le Costières de Nîmes du château d'Ors et de Gueules, cuvée Trassegum, 2007 d'un beau toucher de bouche, frais, tanins fins et notes de cerise et fruits mûrs.
 

Nous grappillons ensuite dans l'offre des nombreux fromages dont des chèvres et brebis très bien affinés qui s'accordent magnifiquement avec le Pouilly Fumé, 2004, de Didier Daguenau, précis, frais aux notes de bourgeon de cassis et d'acacia.

Les desserts s'annoncent par un trio de mignardises posées sur un support laqué rouge pétant : une tartelette aux lychees et hibiscus, un macaron au café et un croustillant au chocolat et réglisse qui nous préparent à l'apparition du grand chariot des desserts qui s'ouvre en éventail pour offrir une profusion de tentations. Cet orgue à desserts est en soi un spectacle qui peut provoquer un effet de sidération et dont les photos évoquent difficilement la variété des propositions. Pour ma part, mon choix s'est porté sur une mousse aérienne avec des raisins macérés au vieux marc de Gigondas, une glace à la réglisse et une tuile au citron. L'arrivée sur la table d'un Jurançon, domaine Cauhapé, Ballet d'octobre 2005 d'une sucrosité sans excès parfaitement équilibrée par une belle acidité parut tout naturelle pour compléter le défilé des vins venus d'une cave de belle ampleur.


Avec les cafés quelques petites gâteries nous furent aussi servies : guimauve à la fleur d'oranger, caramel au sel et nougat. Nous eûmes aussi le plaisir en fin de repas de recevoir la visite du chef que nous avons félicité pour ce magnifique repas où la sophistication des préparations est au service des saveurs vraies des produits où ceux de la région ont la part belle. Un chef qui professe « on ne triche pas avec les légumes, ce sont eux qui dictent les saisons » mérite sans nul doute que l'on soit attentif à sa cuisine comme il est attentif à ses clients qu'il traite en hôtes et amis davantage que comme clients. Il est juste aussi de mentionner que le service est attentif et précis et que la digestion de ce repas qui peut sembler copieux se fit sans problème.




Restaurant Alexandre (Michel Kayser)
2, rue Xavier Tronc
30128 Garons

04 66 70 08 99
restaurant.alexandre@wanadoo.fr
le site Internet est de grande qualité, généreux (recettes) et donne le contenu de la cave à vins


Remerciements à Daniel Roche et Alain Houssat pour plusieurs des photos de ce billet

dimanche 10 mai 2009

Une bien belle descente

Un ami de Montpeyroux qui s'y connaît en vins m'a fait rencontrer une vigneronne de ce village, laquelle ayant beaucoup aimé la couleur de mes yeux, m'a fait cadeau d'une bouteille de sa production. Il s'agirait de la tester (la bouteille) et je vous requiers pour m'y aider afin de gommer la subjectivité inhérente à ma personne en l'équilibrant par la vôtre. Il vous suffira de passer ce dimanche 3 mai vers 11h chez moi. On verra à grignoter ensuite pour ceux qui ne sont pas invités à un gigot dominical et familial.

RSVP, Igor

J'avais lancé cet appel le vendredi 1er mai aux ami(e)s dégustateurs et dégustatrices et j'ai eu le plaisir de voir que mon appel avait été entendu puisque nous nous sommes retrouvés à huit pour déguster ladite bouteille (et bien d'autres apportées par les uns et les autres) tout en improvisant un sympathique repas. Bref compte rendu. Les vins ont été dégustés en aveugle, j'indique le nom de ceux qui les ont apportés par leurs initiales.

AOC Anjou, blanc, Le Clos des Rouliers, 2006 (Richard Leroy à Roblay-sur-Layon), F.R. doré pâle, nez agrume et fleurs blanches, bouche ronde et miellée puis tenue sur acidité superbe en finale magnifique pour cette mise en bouche en grignotant des oboles de Lucerne (biscuits apéritifs au cumin des prés)



AOC Coteaux du Languedoc, Saint-Georges d'Orques, cuvée Saint-Julia, 2007 (Carolina et Régis Sudre à Murviel-lès-Montpellier) MIG violet/rubis 3,5/5 fruits noirs, cassis et framboise, poivre blanc, tanins fins et jolie fraîcheur pour ce vin fruité ; la mise en bouche se poursuit accompagnée d'une fougasse

AOC Coteaux du Languedoc, Montpeyroux, cuvée DIVEM, 2004 (Anne Woizard et Gil Morrot) MIG plutôt grenat que rubis 4/5, nez puissant, notes de cuir, de camphre puis de fraise et d'épices, en bouche de la matière, fruits mûrs, pruneaux, sous-bois, cade, tanins précis et souples, boisé fondu, finale réglissée, longueur moyenne pour ce vin un peu évolué ; a ensuite accompagné une fricassée de langue de porc aux tomates confites et piment d'Espelette

AOC Savigny-lès-Beaune, Les Lavières, 1er cru, 2003 (Bouchard père et fils) DR rubis/grenat 3/5 nez de fruits compotés et de vanille, tanins de belle tenue, de la longueur, le millésime donne des notes un peu solaires à ce vin de la côte de Beaune ; bon accord avec un poulet rôti de la boucherie Gras à Castelnau-le-Lez
 

Parvenus à ce point nous avons intercalé deux vins de bouteilles déjà entamées de précédentes dégustations et dont nous avons pu vérifier la bonne tenue dans le temps :
AOC Coteaux du Languedoc, Terrasses du Larzac, domaine Montcalmes, rouge 2006
et
AOC Coteaux du Languedoc, Ermitage du Pic Saint-Loup, cuvée sainte Agnès, blanc, 2004  MG dont les notes confites et un peu d'oxydation ont fait merveille avec un AOC reblochon de Savoie au lait cru (Pochat et fils) parfaitement affiné.

Nous avons accompagné une salade de fraises (garriguettes) d'un AOC muscat de Saint-Jean-de-Minervois, Éclats blancs (SCAV Le Muscat) MIG aux notes de verveine et d'une magnifique fraîcheur
 

Sans avoir vraiment faim, l'envie de prolonger un peu les agapes se traduisit par une expédition chez Schoeller d'où deux émissaires de notre cénacle revinrent rapidement avec un superbe Forêt noire qui prestement découpé trouva sur son chemin un AOC Maury, récolte 1991 (les Vignerons de Maury) MIG aux arômes profonds et d'une belle fraîcheur.

Pour finir, un café appuyé d'un vieux calvados AOC du Domfrontais, 1984 (Lemorton), MIG permis d'aborder la phase digestive avec ces arômes venant, pour ce calvados du Domfrontais, autant de la poire que de la pomme. À titre de comparaison nous humâmes un fond de verre d'un calvados « maison » du Cotentin pure pomme (distillé en 1988, mis en bouteille en 2006) d'une grande richesse aromatique.

samedi 18 avril 2009

Une bonne Maison à Maury (2ème épisode)

Le flash back étant terminé nous revoilà au 24 septembre 2008, ayant dévalé de Céret à Maury pour passer à table à la Maison du Terroir. En dehors du menu Campagne évoqué dans le billet précédent, il est proposé un menu Ballade à Maury à 38 € (1 MeB, 1E, 1 P poisson ou viande au choix, F, avant-dessert et D) ou un menu Dans la garrigue à 58 € (même structure mais poisson et viande pour plats). Nous choisissons le premier de ces menus ainsi qu'un forfait à 15 € pour le vin au verre.

En guise de préambule les tuiles de parmesan au cumin en sucettes sont au rendez-vous. Des petits pains maison de différentes sortes sont proposés (campagne, à la farine de châtaignes, à la figue et noisette ...). La mise en bouche faite de homard avec des œufs de saumon est relevée d'une vinaigrette de soja et décorée de quelques très jeunes pousses de basilic.
 

La cuvée Bastide, 2004, VdP des Côtes catalanes du château Saint-Roch déjà testée en juin convient bien à ce plat délicat ainsi qu'à l'entrée : noix de saint-jacques en marinade à cru façon sashimi au citron vert, légumes d'un gargouillou sur une purée d'oignons tendres au genièvre, émulsion iodée et caviar de hareng. Présentation impeccable qui valorise les couleurs et les saveurs. Les noix de saint-jacques sont émincées en gros copeaux et les mini légumes sautés avec peu d'huile mêlent aubergine, petit poivron rond, courgette, tranche mince de champignon posés sur un lit de purée de petits pois, un trait de vinaigre de fraise concentré souligne le plat.

 

Arrivent ensuite les plats : bar (filet épais en cuisson lente, laque d'un beurre émulsionné au maury blanc, compotée d'oignons tendres au genièvre, paille de légumes et quinoa à l'encre de seiche) ou canette de Chalans (poitrine braisée au sautoir et laquée à la citronnelle, pomme rôtie au four, jus de cuisson réduit au soja frais et oignons).


Les cuissons sont parfaites, le bar est servi nappé d'une crème aux morilles cependant que la canette est accompagnée d'une crêpe de purée de pomme de terre, d'une pomme fruit évidée et de pousses de soja. Le vin proposé pour le bar est un VdP d'Oc, cuvée Terra Novo 2005, cave des Vignerons de Maury, un grenache blanc pur passé en barrique s'harmonisant très bien avec les saveurs du plat cependant que la canette s'accorde très bien avec un Côtes du Roussillon villages, cuvée les Roches noires 2005, cave des Vignerons de Maury, d'une belle matière, notes de fruits cuits et réglisse, élevage discret (grenache 60/syrah 30/carignan 10). 

Un petit assortiment de fromages affinés (un chèvre, un brebis et une tomme des Pyrénées) nous est servi sur un rectangle d'ardoise que nous accompagnons d'un rancio 2002 tuilé du domaine du Dernier Bastion aux notes profondes de chocolat et de pruneaux qui s'accorde très bien avec les fromages
 

et avec l'avant dessert (un crumble à la noix de macadamia posé sur un coulis de mangue et portant une mousse de chocolat blanc sur laquelle est posée une tuile au chocolat). Il ne restait plus qu'à se laisser porter vers le dessert : un macaron à l'arabica avec une garniture de chocolat épicé, copeaux de chocolat plantation et crémeux aux kumquats confits qui nous permis d'apprécier un superbe Maury de la Préceptorie, cuvée Aurélie Pereira de Abreu 2006, muté sur grain, d'un noir violet profond, vif et chocolaté (grenache 90/ carignan 10, élevé 12 mois en barriques ouillées).
 
La Maison du terroir
avenue Jean-Jaurès
66460 Maury
04 68 86 28 28
site Internet


Remerciements à Alain HOUSSAT pour les photos de ce billet

Une bonne Maison à Maury (1er épisode)

Nous sommes quelques-un(e)s à aimer aller une à deux fois par an aux expositions proposées par le musée d'art moderne de Céret (voir site internet) où, en arrivant vers 10h, il reste du temps pour flâner dans les rues, faire quelques achats dans quelques boutiques où nous avons nos habitudes (charcuterie, modiste et minéraux....) et se diriger vers le restaurant (différent à chaque fois) où nous avons réservé une table. Nous étions trois en ce 23 septembre, début d'automne, pour aller voir l'exposition intitulée « Fauves hongrois, 1904-1914 » qui retrace l'aventure picturale d'un large groupe de peintres hongrois, ouverts aux influences françaises (Gauguin, Van Gogh, Cézanne, Matisse....). En hiver, ils fréquentaient les ateliers et les académies parisiennes et exposaient dans les salons d'avant-garde et retournaient en Hongrie pour l'été, tout particulièrement dans la petite ville de Nagybánya qui comptait un nombre incroyable de peintres formant une nébuleuse artistique très active surnommée « néos » plutôt que « fauves ».

Le restaurant choisi cette fois, la Maison du Terroir, était situé à Maury, dans la vallée de l'Agly, alors que Céret est dans la vallée du Tech. Il faut donc redescendre dans la plaine, passer par Rivesaltes et par Espira-de-l'Agly, Cases-de-Pène et Estagel avant d'arriver à Maury.
 
Il est important dans ces villages catalans de se faire accepter par la population, le plus simple étant d'aller s'asseoir sur un banc au soleil avec les seniors et d'échanger des propos pertinents sur le temps, le vent et la pluie. Ce que je fis. Je n'étais pas en terre inconnue car je suis déjà venu quelquefois à Maury pour des achats de ce VDN sublime. Ma dernière venue remontait au 9 juin 2008 où j'avais déjà déjeuné à la Maison du Terroir récemment ouverte et qui avait rapidement gagné une étoile au Michelin sous l'impulsion de son chef Pascal Borell.

Petit flash back  J'évoque rapidement ce premier repas pris seul un jour de semaine. De l'extérieur le lieu ressemble à un ancien chai qui aurait été réhabilité. L'intérieur, haut de plafond et spacieux, est partagé en trois volumes : le hall d'entrée avec l'accueil et une large allées de rayonnages sur lesquels sont présentés les vins d'une vingtaine de domaines de la région, chacun ayant sa zone bien identifiée, quelques tables sont disposées dans cette partie, à main droite en entrant se trouve la boutique de vente à emporter, et à main gauche la salle à manger principale avec une douzaine de tables. Le décor est sobre sans être minimaliste, les sièges en acier brossé et lattes de bois ont une assise parfaite, les nappes en toile écrue beige et les serviettes en toile épaisse sont de qualité, un vase cylindrique étroit accueille une rose blanche cependant que les verres Mikasa de grande taille avec la vaisselle de Deshoulières sont une promesse pour la suite.
 
Grandes dalles de terre cuite au sol, stores de toile du Roussillon filtrant le soleil, vue sur les pentes plantées de vignes. En ce jour de semaine mon choix s'est porté sur le menu Campagne à 25 euros avec entrée, plat et dessert (2 choix pour chacun) servi avec un verre de vin.
 

En guise d'amuse-bouche, une sucette faite d'une tuile de parmesan au cumin précéda une mise en appétit faite d'un piment piquillo grillé sur lequel était déposé un anchois de Collioure mariné au vinaigre balsamique et quelques pousses d'alfafa.

L'entrée est une superbe composition faite de noix de coquilles saint-jacques en tournedos (c'est-à-dire bardées d'une mince tranche de courgette réglissée) posées sur une fine couche de purée de petits pois au cerfeuil avec quelques mini légumes grillés. Le vin proposé par le sommelier est un VdP des Côtes catalanes du château Saint-Roch (Marc et Emma Bournazeau à Maury), cuvée la Bastide 2004 (grenache 80, macabeo 20), légèrement oxydatif et au boisé bien dosé, bien adapté à l'entrée ainsi qu'au plat qui est constitué d'une zarzuela de poissons, sauce tomate au vin blanc de Maury, aux belles saveurs.

Avec le dessert (un crémeux au chocolat ivoire sur un sablé à l'arabica et un tartare de mangue accompagné d'un irish coffee) je choisis un verre de VdP des Côtes catalanes blanc de 2005 (grenache gris 51, macabeo 41, muscat 8) du Mas Karolina (Caroline Bonville à Maury). Avec le café qui suit j'aurai droit à quelques mignardises gourmandes (un cannelé, une guimauve, une framboise sur un biscuit au chocolat .....). Service précis, attentif, bon rythme et conseils avisés pour les vins.

La Maison du Terroir est une vitrine pour les producteurs locaux, on peut acheter et emporter au prix caveau les bouteilles présentées dans les casiers ou le consommer avec une marge raisonnable à table. Beaucoup de vins sont proposés au verre. La carte comporte un bel assortiment de Maury VDN (35 références en rouge et 8 en blanc) complété par quelques muscats de Rivesaltes. L'offre est également assez large en vins rouges non mutés (une soixantaine de références principalement des Côtes du Roussillon-Villages avec quelques VdP du Roussillon) ainsi qu'en vins blancs non mutés (une quinzaine de références, principalement des VdP puisque l'AOC Côtes du Roussillon-Villages ne comporte pas de blancs).

La Maison du terroir
avenue Jean-Jaurès
66460 Maury
04 68 86 28 28
site Internet


Remerciements à Alain HOUSSAT pour les photos de ce billet


(à suivre)

lundi 30 mars 2009

Petites gâteries entre ami(e)s : de jolis repas à la maison

Nous sommes plusieurs à bien aimer aller au restaurant mais aussi nous inviter à la maison, chez les uns et les autres, pour un bon et joli repas avec des vins assortis où chacun(e) met la main à la pâte et apporte sa contribution. Retour sur deux repas à quelques jours d'intervalle en septembre 2008.

Nous étions une dizaine à ce repas du 9 septembre 2008 donné à l'occasion de la fête de A.H. et en remerciement à l'ami J. pour nous avoir plusieurs fois reçu chez lui.

- Apéritif au champagne Heidsieck monopole 1er cru, quelques olives vertes et autres peites choses.
- Une entrée proposée par MIG composée de trois parties : une verrine de mousse de chou-fleur avec une chip de ventrèche, une aubergine frite avec de la viande séchée au paprika (spécialité turque), des copeaux de courgettes marinées au coriandre, gingembre et cardamone servi avec le chardonnay aux arômes de fruits mûrs du domaine La Croix Ronde 2001 (VdP de la Haute vallée de l'Orb).
 
- Suit une crème de poivrons trois couleurs avec pignons grillés et copeaux de parmesan, conçue et réalisée par A. J. et servie avec la cuvée Trélans 2004 du domaine Chabanon, un VdP d'Oc blanc, chenin et vermentino, superbe de finessse acide et de tenue et avec la cuvée Amore, un VdP rosé de la Haute Vallée de l'Orb, domaine La grange de Philip .
- Arrive ensuite un gigot d'agneau à l'orientale (enduit de miel, gingembre, badiane et anis étoilée) garni avec des girolles sautées et de la polenta, proposé par A.J., et servi avec deux vins : cuvée Œnothera 2004 du domaine les Crès Ricards, un AOC Coteaux du Languedoc, Terrasses du Larzac et cuvée Améthyste 2003 du domaine Hauvette, AOC Coteaux d'Aix-en-Provence (cin 60/car 30/gre 10), domaine connu pour ses cuves de vinification en ciment non armé en forme d'œuf de chez Nomblot.
 
- En dessert un assortiment de gâteaux accompagné d'un champagne rosé de Neveux Rousseau (récoltant à Festigny). 


L'ai-je bien descendu ?


À quelques jours d'intervalle, le 13 septembre, nous nous sommes retrouvés à une demie douzaine pour l'anniversaire d' A.L..

- Champagne Albert de Milly 1er cru en apéritif.
- En entrée proposée par MIG, une coupe d'épinards à l'iranienne avec un ilôt de lentilles corail et une oca du Pérou cuite à la vapeur puis sautée avec un peu de berberé, cette épice éthiopienne pimentée ; bon accord avec l'AOC saint-peray, 2006, de Bernard Gripa avec ses notes finement miellées et d'agrumes confites.

 
- Seconde entrée préparée par A.J.: une terrine de foie gras cuite par le sel et le froid préparée au vin de Coteau du Layon, servi sur un lit de mâche et accompagnée d'une purée de poivron au poivre de Sechouan et au piment d'Espelette ; bon accord avec un vin de paille du Jura 2002 aux notes de safran, gingembre et coing ainsi qu'une touche de sous-bois et de rancio.
- Le plat cuisiné par A.J. est un rôti de biche mariné en sauce grand veneur, servi avec des poires chassagne pochées dans la sauce grand veneur, des navets de Pardailhan et de petits cèpes sautés ; un AOC Clos de Vougeot GC, 1997, du domaine Jean Raphet et fils à Morey-Saint-Denis, vint ajouter ses arômes de sous-bois et de pétales fanés à la palette du plat et y adosser sa fine acidité.

 

- Parvenus à ce point, une pause fût la bienvenue sous la forme d'un sorbet à l'orange sanguine et vodka.
- Nous pûmes ainsi faire honneur à un joli plateau de six fromages composé par J.C. : un petit livarot, un neufchâtel fermier au lait cru, un petit époisses, un fromage fermier de la Drôme à la sarriette, un lingot du Causse (chèvre du Quercy), et deux comtés apportés par A.L., l'un de 18 mois d'affinage, l'autre de 24 mois. Deux vins blancs furent essayés : le blanc du domaine Henry (chardonnay et terret blanc), VdP d'Oc, 2003 assez opulent et un blanc floral et miellé de la Coume del Mas (Collioure), VdP de la Côte vermeille, cuvée C'est pas du pipeau ! 2006 (roussanne et vermentino), s'accordant très bien avec le livarot. 
- Dessert : un biscuit dacquois avec crème chiboust et mousse au caramel 

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