Un ami de Montpeyroux qui s'y connaît en vins m'a fait rencontrer une vigneronne de ce village, laquelle ayant beaucoup aimé la couleur de mes yeux, m'a fait cadeau d'une bouteille de sa production. Il s'agirait de la tester (la bouteille) et je vous requiers pour m'y aider afin de gommer la subjectivité inhérente à ma personne en l'équilibrant par la vôtre. Il vous suffira de passer ce dimanche 3 mai vers 11h chez moi. On verra à grignoter ensuite pour ceux qui ne sont pas invités à un gigot dominical et familial.

RSVP, Igor

J'avais lancé cet appel le vendredi 1er mai aux ami(e)s dégustateurs et dégustatrices et j'ai eu le plaisir de voir que mon appel avait été entendu puisque nous nous sommes retrouvés à huit pour déguster ladite bouteille (et bien d'autres apportées par les uns et les autres) tout en improvisant un sympathique repas. Bref compte rendu. Les vins ont été dégustés en aveugle, j'indique le nom de ceux qui les ont apportés par leurs initiales.

AOC Anjou, blanc, Le Clos des Rouliers, 2006 (Richard Leroy à Roblay-sur-Layon), F.R. doré pâle, nez agrume et fleurs blanches, bouche ronde et miellée puis tenue sur acidité superbe en finale magnifique pour cette mise en bouche en grignotant des oboles de Lucerne (biscuits apéritifs au cumin des prés)



AOC Coteaux du Languedoc, Saint-Georges d'Orques, cuvée Saint-Julia, 2007 (Carolina et Régis Sudre à Murviel-lès-Montpellier) MIG violet/rubis 3,5/5 fruits noirs, cassis et framboise, poivre blanc, tanins fins et jolie fraîcheur pour ce vin fruité ; la mise en bouche se poursuit accompagnée d'une fougasse

AOC Coteaux du Languedoc, Montpeyroux, cuvée DIVEM, 2004 (Anne Woizard et Gil Morrot) MIG plutôt grenat que rubis 4/5, nez puissant, notes de cuir, de camphre puis de fraise et d'épices, en bouche de la matière, fruits mûrs, pruneaux, sous-bois, cade, tanins précis et souples, boisé fondu, finale réglissée, longueur moyenne pour ce vin un peu évolué ; a ensuite accompagné une fricassée de langue de porc aux tomates confites et piment d'Espelette

AOC Savigny-lès-Beaune, Les Lavières, 1er cru, 2003 (Bouchard père et fils) DR rubis/grenat 3/5 nez de fruits compotés et de vanille, tanins de belle tenue, de la longueur, le millésime donne des notes un peu solaires à ce vin de la côte de Beaune ; bon accord avec un poulet rôti de la boucherie Gras à Castelnau-le-Lez
 

Parvenus à ce point nous avons intercalé deux vins de bouteilles déjà entamées de précédentes dégustations et dont nous avons pu vérifier la bonne tenue dans le temps :
AOC Coteaux du Languedoc, Terrasses du Larzac, domaine Montcalmes, rouge 2006
et
AOC Coteaux du Languedoc, Ermitage du Pic Saint-Loup, cuvée sainte Agnès, blanc, 2004  MG dont les notes confites et un peu d'oxydation ont fait merveille avec un AOC reblochon de Savoie au lait cru (Pochat et fils) parfaitement affiné.

Nous avons accompagné une salade de fraises (garriguettes) d'un AOC muscat de Saint-Jean-de-Minervois, Éclats blancs (SCAV Le Muscat) MIG aux notes de verveine et d'une magnifique fraîcheur
 

Sans avoir vraiment faim, l'envie de prolonger un peu les agapes se traduisit par une expédition chez Schoeller d'où deux émissaires de notre cénacle revinrent rapidement avec un superbe Forêt noire qui prestement découpé trouva sur son chemin un AOC Maury, récolte 1991 (les Vignerons de Maury) MIG aux arômes profonds et d'une belle fraîcheur.

Pour finir, un café appuyé d'un vieux calvados AOC du Domfrontais, 1984 (Lemorton), MIG permis d'aborder la phase digestive avec ces arômes venant, pour ce calvados du Domfrontais, autant de la poire que de la pomme. À titre de comparaison nous humâmes un fond de verre d'un calvados « maison » du Cotentin pure pomme (distillé en 1988, mis en bouteille en 2006) d'une grande richesse aromatique.