La littérature sous contrainte est richement représentée en France par l'Oulipo (l'Ouvroir de littérature potentielle) depuis les années 1960 avec des auteurs comme Raymond Queneau, Georges Pérec, Jacques Roubaud.... Comme l'affirme la profession de foi de ce mouvement : « ... un auteur oulipien, c'est quoi ? C'est "un rat qui construit lui-même le labyrinthe dont il se propose de sortir". »


 

Une branche de la littérature sous contrainte est la microlittérature, dont la micro-nouvelle (ou micro-roman) est une forme très prisée. Une des plus célèbre est celle produite par Hemingway dans les années 20 et qu'il considérait comme l'un de ses meilleurs récits « For sale : baby shoes, never worn » (« A vendre : chaussures bébé, jamais portées »). C'est un six-mots qui semble être un standard efficace dans beaucoup de langues. A sa suite cette pratique est devenue un phénomène éditorial aux USA où un site lui est consacré.

 

Pour s'en tenir au français, on visitera avec intérêt le site qui lui est dédié, régal assuré dont je vous livre un florilège parmi les milliers proposés par les contributeurs :

 

« Les légumes étaient pris en potage »

 

« Le missionnaire resta sur sa position »

 

« Sa destinée arriva par le train »

 

« Il était plus grand que mature »

 

« On le diagnostique fou, il dément »

 

« Procrastination ? Demain je vérifierai la définition »

 

« Lion et lionne : félins pour l'autre »

 

Je suis hésitant sur ma contribution intitulée « une longue histoire en raccourci » :

 

« Deux millepattes se promenaient bras-dessus, bras-dessous »

 

qui serait valide si bras-dessus et bras-dessous s'écrivent avec un tiret