On attribue à Pierre Desproges la réflexion suivante : "On peut rire de tout mais pas avec tout le monde". Il semble qu'il se serait plutôt interrogé au cours d'une séance du Tribunal des flagrants délires sous la forme : 

"Premièrement, peut-on rire de tout ?

Deuxièmement, peut-on rire avec tout le monde ?"

 

Pierre Desproges était à Montpellier la semaine dernière. Je veux dire que le theâtre des 13 Vents accueillait le spectacle de Michel Didym "Chroniques d'une haine ordinaire" tiré du recueil portant le même titre paru au Seuil et rassemblant les textes de ses monologues diffusés en 1986 sur France Inter.

Cela m'a donné envie de vous servir quelques citations de son abondante production qu'on peut retrouver  dans la vingtaine d'ouvrages et de recueils parus le plus souvent au Seuil dans la collection Points ou encore trouver dans son site.

La culture, c’est comme l’amour. Il faut y aller par petits coups au début pour bien en jouir plus tard.

Tout petit, je voulais être célèbre et je ne faisais rien pour. À l’école, je m’avérais très vite un élève inexistant. Par goût. J’ai toujours été persuadé – je le suis encore – que les diplômes sont fait pour les gens qui n’ont pas de talent. Malheureusement, il ne suffit pas de ne pas avoir de diplômes pour avoir du talent.

Il y a une coutume du spectacle qui me gonfle singulièrement, c’est les rappels. C’est totalement absurde, les rappels.Enfin, écoutez, dans la vie normale, dans la vie courante, quand un mec a fini son boulot, qu’est-ce qu’il fait ? Il ne revient pas, il dit au revoir, et il s’en va… Enfin, on n’imagine pas un plombier, re-sonnant à la porte, après avoir réparé une fuite, juste pour refiler un petit coup de clé de douze

Pourquoi ? Pourquoi cette fausseté dans les rapports humains ? Pourquoi le mépris ? Pourquoi le dédain ? Où est Dieu ? Que fait la police ? Quand est-ce qu’on mange ?