
dimanche 19 décembre 2010
STRATAGèME/STRATA j'aime
Par Igor Gourévitch le dimanche 19 décembre 2010, 20:35 - babines et bibine

mercredi 1 décembre 2010
En avant les zygomatiques....
Par Igor Gourévitch le mercredi 1 décembre 2010, 20:48 - en piqué, blog à part
Après avoir écrit à quatre mains avec Pascal Bruckner un livre qui a fait date, Le Nouveau Désordre amoureux (éd. du Seuil, coll. Fiction et Cie, 1977), Alain Finkielkraut nous avait donné en 1979 dans la même collection du même éditeur un livre pétillant Ralentir : mots-valises ! qu'il avait repris et augmenté en 1981 dans le Petit fictionnaire illustré (en édition de poche au Seuil) Il en explique le principe dans sa préface. On procède en deux temps :
-
« fusionner deux termes afin que naisse un petit bâtard bizarre (puisqu'il ne se rencontre dans aucun dictionnaire....) et familier (puisqu'on reconnaît en lui la présence des deux mots d'origine) »
-
« chercher ensuite une définition à ce terme inédit. En mélangeant les significations des mots qui sont enfermés dans votre valise, vous ferez advenir un sentiment compliqué, une réticence impalpable, un animal chimérique, ou un concept fou.... »
Il ajoute « On peut s'intoxiquer aux mots-valises, et il y a, confessons-le, des risques élevés d'accoutumance. Comment retourner avec plaisir à l'ordre établi, quand vous avez vu s'estomper les frontières entre les vocables, et se recomposer sous vos yeux un trésor verbal fait de mélanges incongrus, criards, ou très doux. ».
Quelques exemples tirés de l'ouvrage de Finkielkraut, parmi plusieurs centaines :
cafardeux : couple qui s'ennuie
pédarogue : professeur aigri par l'indifférence de ses classes
constipassion : amour timide qui n'arrive pas à se déclarer
Un autre que j'avais commis à la fin des années 70 (du XXème siècle)
ovairedose : mourir d'amour
Le mot-valise n'est pas passé de mode et certains auteurs restent très actifs comme Alain Créhange ( Le pornithorynque est-il lustré ? Fage éd., 2010 et dont le site vaut la visite) qui a proposé un superbe mot-valise obtenu par le simple ajout d'une lettre :
émigraine : mal de tête venu d'ailleurs
On ira voir avec intérêt le site de cet auteur qui définit simplement le mot-valise comme un mot constitué par l'amalgame de la partie initiale d'un mot et de la partie finale d'un autre : ex. franglais. Il en fait remonter cette pratique à Lewis Caroll avec ses "portmanteau words"
Le mot-valise n'est pas forcément humoristique ou insolite. L'américain en fabrique couramment pour désigner de nouvelles notions ou pratiques : ainsi motel venant de la contraction de motor car et de hotel.
Il convient de distinguer le mot-valise de la contrepèterie qui opère par interversion de lettres ou de syllabes dans une phrase afin d'obtenir une autre phrase qui ait un autre sens, de préférence burlesque ou grivois. Le fait est, qu'avec la contrepèterie, on échappe rarement à la gauloiserie ou à la scatologie. On peut se lasser de sa pratique, c'est affaire d'état d'esprit, même s'il y a eu d'illustres prédécesseurs comme Rabelais avec son célèbre « femme folle à la messe ».
Autre distinction, les jeux sur les mots par distorsion phonétique, approximation et autres à peu près teintés d'un bon sens naïf en apparence comme le pratique, en l'assortissant de dessins, le collectif SUMOUPS (DePa dessinateur, Marco scénariste, Serge webmaster) très inventif en ce moment. Exemple de leur production (sans les dessins) qui se présentent avec un personnage central dessiné en situation à gros traits entouré de deux bulles qui contiennent à gauche le début d'une phrase ou une question et à droite sa suite ou la réponse :
Au Pôle nord, les prostituées/font du tapin à glace
Quand on va en vacances pour bronzer/Ce n'est en fait qu'un hâler-retour
Pour stimuler l'appétit sexuel/Il faut de bonnes recettes câlinaires
Le langage des signes n'est pas plus clair/Parce qu'on a des ampoules aux mains
On peut rapprocher cette forme d'humour, à base de fausses évidences, d'aphorismes sentencieusement détournés et d'ahurissement apparent, de celle pratiquée depuis 1983 par Philippe Geluck avec son personnage « Le Chat » et à ce courant de dessinateurs humoristes dont Charles M. Schulz est le plus célèbre représentant (Snoopy et les Peanuts, Charlie Brown....).
Petit rappel : si vous cliquez sur un mot ou un groupe de mots en rouge vous accédez au site Internet évoqué
La pensée de décembre 2010
Par Igor Gourévitch le mercredi 1 décembre 2010, 20:31 - la pensée du mois
Je l'emprunte, avec intérêt, aux humoristes de SUMOUPS, ce collectif de Belges talentueux, que j'ai découvert récemment et qui entourent le dessin d'un personnage croqué à gros traits par deux bulles où une phrase qui débute à gauche trouve sa suite ou sa réponse à droite et nous fait rire ou sourire en produisant de fausses évidences par distorsion de sens et à peu près phonétiques.
Carmen aurait dit à son homme/ Je t'aime car tu es beau et mien
Il faut être soie avant de se demander/d'où on est tissu
Pour en découvrir davantage clic sur leur site
mercredi 24 novembre 2010
Perdu de vue par mon percepteur
Par Igor Gourévitch le mercredi 24 novembre 2010, 16:30 - en piqué, blog à part
lundi 1 novembre 2010
La pensée de novembre 2010
Par Igor Gourévitch le lundi 1 novembre 2010, 09:40 - la pensée du mois
Une première, d'actualité calendaire en ce début novembre, et signée du polémiste Henri Rochefort :
Si haut qu'on monte, on finit toujours par des cendres
Et une petite salve de trois anonymes, cocasses ou doucement poétiques, et colportées de bouche à oreille :
Un égoïste, c'est quelqu'un qui ne pense pas à moi
Jeune abeille cherche bourdon pour lune de miel
La mariée est arrivée en blanc, elle est repartie en foncé
jeudi 30 septembre 2010
La pensée d'octobre 2010
Par Igor Gourévitch le jeudi 30 septembre 2010, 17:39 - la pensée du mois
Philippe GELUCK est ce dessinateur né le 7 mai 1954 à Bruxelles et dont le personnage figuré par un gros chat en costard profère des évidences dignes du café du Commerce mais que nous avions perdues de vue. J'adore. Quelques exemples :
- Pour devenir officier, il faut avoir été sous-officier. Pour devenir marin, il n'est pas nécessaire d'avoir été sous-marin.
- Dans la vie, il y a deux choses qu'on ne peut pas faire à moitié : c'est naître et mourir.
- J'essaye de noyer mon chagrin dans l'alcool mais depuis le temps..... il a appris à nager.
- Si les lentilles vous font péter, portez des lunettes.
mercredi 1 septembre 2010
Un repas chimérique
Par Igor Gourévitch le mercredi 1 septembre 2010, 18:14 - babines et bibine
Dans la mythologie grecque, le nom propre Chimère désigne un monstre fabuleux en forme de créature composite (tête de lion, corps de chèvre, queue de serpent ou de dragon), engendré par Typhon et Échidna. Elle ravageait la Lycie (en Asie mineure), crachant du feu et dévorant les humains ; elle fut tuée par Bellérophon chevauchant le cheval ailé Pégase.
Le nom de chimère est passé en nom commun dans le langage courant pour évoquer une vaine imagination, une utopie, une illusion (se repaître de chimères, Don Quichotte et ses chimères...).
En biologie, une chimère est un organisme, créé artificiellement et composé de tissus et/ou de cellules de types génétiques différents. Les premières chimères viables ont été créées à la fin des années 1960 par Nicole Le Douarin (alors à l'université de Nantes avant de poursuivre sa carrière au CNRS et au Collège de France) dans le cadre d'études d'embryogénèse. Elle greffa des cellules d'embryons de caille dans des embryons de poulet, obtenant ainsi un marquage cellulaire par la méthode des chimères caille/poulet. Elle utilisa ces animaux composites pour mieux comprendre les mécanismes de développement, notamment celui du système nerveux.
Plus modestement, je veux vous offrir l'évocation d'un repas chimérique. Il est composé de plats ordonnancés comme dans un repas classique (amuse bouche, entrée, plats, dessert ....) mais ces éléments n'ont pas été préparés le même jour, ni consommés au cours d'un même repas. Je les ai choisis parmi ceux servis en plusieurs occasions à des invité(e)s différent(e)s au cours des mois de janvier à juin 2010, les vins que nous avons dégusté avec ces plats seront aussi évoqués.
On commence par une mise en bouche présentée sous forme d'une verrine d'une purée de patates douces et d'une mousseline d'asperges vertes avec une crevette rose sautée et une feuille de tanaisie. Un crémant de Bourgogne de chez Louis Bouillot aux fines bulles a été servi le 11 mai 2010 avec cette entrée en matière.
On poursuit par une entrée constituée de demi-avocats remplis de tarama et d'oeufs de lompe ou de brandade au piment d'Espelette et de surimi avec lesquels nous avons servi ce 11 février un Picpoul de Pinet de chez Skalli (2007) atypique par ses arômes de fruits blancs et sa rondeur.
On passe ensuite à un plat de mer consistant en des joues de lottes au safran sur un croustillant de poireaux à la badiane avec des tranches de butternut sautées et des mini quenelles nappées d'une compotée d'oignons au bouillon de volaille avec lequel nous avons servi ce 14 février le Coteaux du Languedoc blanc 2007 du domaine de Brunet.
Nous faisons suivre par un tête de veau à l'ancienne en gelée servie avec des asperges vertes cuites au blanc et réglissées avec laquelle nous avons testé deux vins rouges en ce 10 juin 2010, tous deux en Coteaux du Languedoc/Terrasses du Larzac : la cuvée Prestige du Mas Brunet 2004 et la cuvé les Clapas du domaine du Pas de l'Escalette 2008.
Arrive un petit moment de fraîcheur avec un pélardon frais servi avec un slatko de prunes de Bosnie (une confiture faite avec une variété de prunes qui est une Sentinelle de Slow Food) que nous accompagnons en ce 20 juin d'un muscat de Beaumes de Venise du domaine des Bernardins 2005.
Pour le dessert nous savons que nous ne serons pas déçu en nous tournant vers les gâteaux de Scholler que nous accompagnons en ce 14 février par le Rivesaltes du domaine des Moret avec sa superbe cuvée le Macabeu d'Yvonne 2001.
La pensée de septembre 2010
Par Igor Gourévitch le mercredi 1 septembre 2010, 16:21 - la pensée du mois
"Le vin d'ici est meilleur que l'eau de là"
Comme elle est brève, je vous donne en prime une contrepèterie parfaite et non grivoise, ni salace, ce qui est rare en cette matière :
Il fait beau et chaud
vendredi 27 août 2010
Sans verrine, on tourne en rond : assiette aux trois cercles
Par Igor Gourévitch le vendredi 27 août 2010, 16:22 - babines et bibine
Invité par une amie, je lui propose de venir avec une verrine comme entrée. Elle m'apprend qu'elle même a prévu pas moins de trois verrines en apéritif et amuse-bouche. Du coup je renonce à la mienne et, après avoir un peu tourné en rond, je réalise l'assiette ci-dessous aux trois cercles concentriques. Quantités pour six assiettes.
Premier cercle : vermicelles de courgette aux éclats d'amandes fraîches
- une courgette verte, une dizaine d'amandes fraîches, huile d'argan, sel, poivre
- enlever une partie de la peau de la courgette puis la râper pour obtenir des filaments de la taille de vermicelles, saler et citronner légèrement, laisser dégorger une petite heure au frigo,
- ouvrir les amandes, enlever la membrane qui les entoure, les débiter en éclats, en parsemer les courgetttes, ajouter un peu d'huile d'argan, garder au frais
Deuxième cercle : seiche en salade aux tomates sèches et piquillos
- une seiche déshabillée de 400 à 500 g, tomates marinées ou séchées, tomates fraîches, trois piquillos, ail selon goût, un citron confit, une orange
- congeler puis décongeler la seiche, la découper en lanières, la faire suer dans un peu d'huile à la poêle pendant une trentaine de mn
- recueillir le jus pour cuire un riz par ex
- découper les lanières et les tentacules de seiche en petits morceaux
- remettre à la poêle dans un peu d'huile d'olive, ajouter l'ail écrasé, les tomates sèches et les piquillos découpés en petits morceaux, faire revenir un quart d'heure environ
- en fin de cuisson ajouter la pulpe d'un citron confit et le jus d'une demi orange, saler, poivrer et laisser au frais
- on peut rafraîchir la préparation en y ajoutant un peu de concassé de tomates fraîches
Troisième cercle : des feuilles de pourpier doré (200 g environ), huile d'olive à la bergamote, quelques brins d'origan
Dressage des assiettes : le vermicelle de courgette aux éclats d'amande au milieu, un anneau de salade de seiche autour et un anneau de feuilles de pourpier légèrement arrosées d'un filet d'huile d'olive à la bergamote et parsemées de brins d'origan à l'extérieur. Ce jour-là j'ai agrémenté l'assiette d'une petite tranche de jambon de porc noir de Bigorre et de quelques fleurs du jardin (caryoptéris et sauge)
Nous avons servi cette entrée avec un chardonnay de Limoux du domaine de Mouscaillo, 2005
jeudi 26 août 2010
Retour à l'ombre en terrasse à l'auberge de Valmagne
Par Igor Gourévitch le jeudi 26 août 2010, 16:10 - babines et bibine
Pourquoi y revenir une dizaine de jours seulement après ma première venue ? Un p'tit creux et des choses à discuter concernant Slow Food. Alors autant en profiter pour y déjeuner. En bref, j'ai essayé le menu végétarien à 17euros avec la même entrée des légumes et fruits du jardin bio que le menu classique à 20 euros lequel fut choisi par mon compagnon de table. Ensuite plat végétarien pour l'un et gigot d'agneau de Lozère pour l'autre. Description des plats et ambiance de la terrasse en photos.
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