Adieu Capion, salut de Lauzun
Par Igor Gourévitch le mardi 16 septembre 2008, 19:25 - babines et bibine - Lien permanent
Je vous le signalai dans mon billet du 22 août après y avoir (bien) déjeuné de la formule du midi à 20 euros début juillet avec une amie : Capion n'est plus Capion. J'y suis retourné le 26 juillet au sortir du salon des vins d'Aniane avec des amis dégustateurs pour des agapes un peu plus fournies, puisque nous avons choisi le menu Découverte à 37,50 €. Bref compte rendu.
Le menu se compose de trois items : entrée, plat et dessert. Nous est servi un joli et frais amuse-bouche du jour dans cette verrine bloc
de verre encagée dans un petit bâti en fer forgé qui est un peu l'emblème de la maison : une émulsion de citron (cumbawa ?) sur une salade de pâtes fraîches agrémentée de tomates confites.
Les choix des six convives que nous sommes se répartissent équitablement sur les deux entrées proposées :
mosaïque de petits légumes d'été confits, gaspacho andalou servi glacé avec un sorbet au poivron rouge et une mousse de citron acide et gambas en beignet
ou
tout en fraîcheur : tourteau, saumon mariné et légumes biologiques crus et cuits le tout glissé dans une pâte à raviole, concombre/menthe/coriandre fraîche à boire.
On voit que les énoncés sont précis, évocateurs et alléchants. La présentation des plats est très soignée et, de son passage chez Michel Bras, Matthieu de Lauzun a gardé l'utilisation des ardoises pour dresser certains plats. Nous avons été satisfait du vin choisi, d'une jolie fraîcheur : VdP du Mont Baudile, blanc, domaine le Chemin des fées (G. Coste, Saint-Félix-de-Lodez), cuvée les Cornouilliers 2006.
Quatre choix possibles pour le plat. Nos choix se répartissent sur deux d'entre eux :
tarte fine d'espadon mariné façon pissaladière, assaisonné dune vinaigrette citron/ciboulette, gourmandise de poivron rouge, sabayon léger à la moutarde
ou
un pavé de veau lourd origine France, trois petis légumes farcis à la provençale, un risotto crémeux au jus de veau réduit délaissant la tentation d'un filet de canette avec une petite ratatouille revisitée ou encore d'un pavé de cabillaud sur un ragoût de lentilles façon cassoulet.
Très bon accord avec le vin : AOC Collioure, rouge, Cornet et Cie, 2006, cave de l'abbé Rous, souple et fruité avec une belle trame, de la fraîcheur et une touche chocolatée.
Les saveurs et les textures sont au rendez-vous comme en témoigne les dessert choisi proposés : un millefeuille renversé garni d'un biscuit moëlleux aux amandes et d'une pâte de pêches confites, crème glacée à la verveine et citron cumbawa, touche de citron jaune
ou
dans une verrine panna cotta au chocolat blanc et compote de fraise, tarte fine aux fraises de Saint-Jean-de-Fos et crème glacée de mélisse.
Excellent café accompagné de petites mignardises.
Nul doute que nous avons un chef prometteur bien secondé en salle par sa compagne Anne-Laure et qui ont su rénover le cadre dans le sens de l'élégance et donner un nouveau départ à ce restaurant. Je ne serai pas surpris qu'une étoile lui échet rapidement. Bon travail de prospection des producteurs de vins de la vallée de l'Hérault. Seul petit bémol, je souhaiterais que l'offre de vin au verre soit plus étoffée qu'elle ne l'est actuellement, c'est à mon sens nécessaire pour satisfaire les convives isolés ou venus en petit nombre et aussi que le prix des bouteilles à la carte n'applique pas des coefficients excessifs au prix de vente chez le producteur, mais cela concerne, sauf exception, la grande majorité de la restauration française.
Remerciements à Alain et Catherine Houssat pour les belles photos
Restaurant (Capion) de Lauzun
3, boul. de l'Esplanade
34150 Gignac
04 67 57 50 83
contact@restaurant-delauzun
ouvert tlj sauf D soir et L
site internet à visiter
Commentaires
Matthieu et moi tenions à vous remercier pour ces articles riches et bien documentés.
à bientôt peut être,
Anne-Laure de Lauzun