Une bourlingue en diagonale : au vent du Cotentin
Par Igor Gourévitch le mercredi 11 mars 2009, 10:24 - en vadrouille - Lien permanent
Lundi 1er septembre
Barneville-Carteret est situé face à Jersey dont on aperçoit les côtes le jour et les lumières la nuit et résulte de la réunion assez récente de deux bourgs. Carteret, au pied du cap de même nom, petit port abrité dans un havre relié par un chenal à la mer et Barneville, côté terre, un peu plus haut avec vue sur ces vastes étendues inondées ou à sec selon les marées. Le paysage change complètement avec les heures surtout en cette période de vives eaux. J'arrive dans l'après-midi et je trouve sans problème la maison de mes amis. Ici, comme partout sur les côtes normandes, la pêche à pied est une passion, et je les verrai en revenir vers 18 h avec notamment de petits ormeaux dont la pêche vient d'être temporairement autorisée. Je m'établis tandis qu'arrivent aussi (Jean)-François et Marie-(Thérèse), des cousins d'Anne venant du Jura.
Mardi 2 septembre
C'est jour de marché à Portbail à une dizaine de km au sud. Vent et pluie sont au rendez-vous en matinée. Après nos achats de légumes, de coquillages et de poissons nous allons nous réchauffer et nous sécher dans un bistrot tenu par un groupe de jeunes gens qui en ont fait un lieu chaleureux et attractif. Dans l'après-midi, le soleil réapparaît et je vais me promener seul au château et parc de Martinvast.
Je retrouve le plaisir de ces longues heures passées à flâner dans ces grands parcs qui parsèment la Normandie où leurs concepteurs ont su ménager des vues superbes par de longues coulées où le regard port au loin. Je retrouve les amis en fin de journée et nous cuisinons nos achats du matin pour le repas du soir. Entre temps Juliette, la fille d'Anne et de Jean, est arrivée ainsi que son copain.
Mercredi 3 septembre
Jour de promenade et de visite. Nous partons tous vers cette pointe du Cotentin où les falaises sont hautes, les vents puissants et la végétation rase entre le cap de la Hague et le Nez de Jobourg. Arrêt à Port Racine, réputé être le plus petit port de France, blotti dans la magnifique anse Saint-Martin.
Tout près de là à Saint-Germain-des-Vaux, nous passerons un bon moment à l'abri du vent dans le jardin en hommage à Jacques Prévert (qui avait sa maison tout près de là), établi par un de ses amis, Gérard Fusberti. Il a sollicité les autres amis du poète pour établir ce jardin dans un frais vallon où court un ruisseau, chacun d'eux ayant offert un arbre, un arbuste ou une plante. C'est un lieu modeste et recueilli. Nous partons ensuite pour Goury, ce petit port, bien connu des marins pour son phare et sa station de sauvetage.
Nous poursuivons vers le sud vers Flamanville en découvrant d'ample baies dominées par des pentes couvertes de fougères et de bruyères qui ajoutent des teintes fauves et violettes aux verts.
Flamanville est une ville riche en raison de la présence de la centrale nucléaire. La ville possède un château du XVIIème siècle en cours de réhabilitation entouré d'un superbe parc où se trouve un enclos avec une collection extraordinaire de plus de 500 dahlias dont les formes, textures et couleurs sont incroyables.
Parc et château de Martinvast, le site
(à suivre)
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