Pas d'humour ou de paradoxe cette fois (quoique....). Une réflexion un peu désabusée que pourrait se tenir tout graphomane, au rang desquels je me range. Pourtant elle émane d'un romancier qui était au début d'une grande carrière quand il écrivait ces lignes. Il semble ainsi saper les bases même de son activité. Alors réel scepticisme ou ruse d'auteur pour s'entendre réclamer par les lecteurs subjugués "Continue, ça nous intéresse !" ?  À vous d'en décider.

 

Ce que nous avons vécu n'est pas mémorable. Je ne sais pas pourquoi je prends plaisir à noter ces scènes du passé

 

Pascal Quignard

Le salon du Wurtemberg, chap.premier : La maison de Saint-Germain-en-Laye, p.54

Gallimard nrf 1986